Début du contenu principal.
L’INSPQ poursuivra sa surveillance du variant dans les prochaines semaines.
Le Québec résiste pour l’instant à la pénétration du variant Omicron de la COVID-19 sur son territoire. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) exerce une surveillance intensive de ce variant depuis que son existence a été signalée par les laboratoires sud-africains à la fin de novembre dernier.
Aucun nouveau cas du variant Omicron n’a été détecté au Québec depuis que le ministre de la Santé, Christian Dubé, a confirmé le 29 novembre dernier en conférence de presse la présence d’un cas au Québec.
Il s’agissait à ce moment d’un résidant du Québec revenant du Nigeria; 115 autres voyageurs revenant des pays d’Afrique australe où la présence du variant Omicron avait été signalée avaient alors été appelés à s’isoler et à subir un test PCR.
De son côté, l’INSPQ avait dès lors déployé une surveillance étroite qui se poursuit et que l’Institut dit être à ajuster au besoin dans sa stratégie de dépistage. Ainsi, l’organisme réalise des enquêtes ponctuelles par criblage des cas positifs détectés. Par exemple, parmi les 1174 échantillons positifs du 30 novembre, tous ceux dont la charge virale était suffisante, soit 894 d’entre eux, ont été criblés sans que la présence du variant Omicron ne soit détectée.
L’INSPQ concentre par ailleurs ses recherches sur les cas positifs confirmés en laboratoire de personnes arrivant de voyage. Tous les échantillons positifs de cas arrivant de voyage sont donc criblés avant d’être soumis à un test plus précis de séquençage du génome. L’Institut en conclut, avec un seul cas confirmé toujours, qu’il « ne semble pas y avoir transmission communautaire du variant Omicron pour l’instant au Québec ».
Le variant Omicron, aussi désigné B.1.1.529 par les experts, a été détecté le 25 novembre dernier en Afrique du Sud. Il est qualifié de « préoccupant » par l’Organisation mondiale de la santé en raison de l’augmentation exponentielle des cas de la COVID-19 déclarés dans les régions où il a été détecté. Il est désormais considéré comme « préoccupant » au Canada et au Québec également.
Le variant Omicron inquiète en raison des nombreuses mutations dans son génome, dont plusieurs ont été retrouvées chez d’autres variants préoccupants. Cependant, le nouveau variant est à l'étude par des chercheurs à travers le monde et on ne sait pas encore s’il est plus contagieux, s’il est plus virulent ou moins que la souche originale et s’il est plus résistant aux vaccins. Le 29 novembre, le ministre Dubé et le directeur national de la santé publique, le docteur Horacio Arruda, estimaient qu’il faudrait deux semaines environ pour répondre à ces questions, ce qui risque de poser problème pour déterminer des mesures sanitaires à appliquer durant la période des Fêtes.
La semaine dernière, le docteur Arruda avait dit qu’il s’attendait à pouvoir donner des directives pour les rassemblements dans les résidences privées durant la semaine du 6 décembre, soit celle-ci, mais les conclusions des experts ne seront probablement pas connues avant la semaine prochaine.