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Élection partielle en Alberta: plus de 200 candidats inscrits contre Pierre Poilievre

La grande majorité des candidats sont des indépendants.

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Le chef conservateur Pierre Poilievre lors d'une conférence de presse à Ottawa, le lundi 14 juillet 2025. Le chef conservateur Pierre Poilievre lors d'une conférence de presse à Ottawa, le lundi 14 juillet 2025. (Adrian Wyld / La Presse Canadienne)

Le nombre de candidats en lice pour l'élection partielle du mois d'août, dont le Parti conservateur du Canada (PCC) espère qu'elle permettra à son chef de retrouver son siège à la Chambre des communes, a dépassé les 200.

Élections Canada a répertorié 209 candidats confirmés dans la circonscription albertaine de Battle River-Crowfoot lundi matin, dont seulement sept sont affiliés à un parti politique. Lundi est la date limite pour le dépôt des candidatures pour les élections partielles du 18 août, et la liste complète sera disponible mercredi, a indiqué l'agence électorale.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

La grande majorité des candidats qui se sont inscrits sont répertoriés comme indépendants.

Située dans le centre-est de l'Alberta, la circonscription comprend les municipalités de Camrose, Drumheller et Wainwright. Élections Canada recense environ 84 515 électeurs vivant dans cette région d'environ 52 600 kilomètres carrés.

Les candidats conservateurs ont remporté les deux dernières élections fédérales dans Battle River-Crowfoot, le plus récemment Damien Kurek, qui occupait le siège depuis 2019 mais a démissionné quelques semaines après les élections générales d'avril. M. Kurek a expliqué que sa démission, qui a permis à M. Poilievre de se présenter après avoir perdu son siège de longue date dans la circonscription d'Ottawa-Carleton, était un moyen de «servir concrètement» sa circonscription et le pays.

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L'ancienne circonscription de M. Kurek est depuis lors dans le collimateur du groupe favorable à la réforme électorale qui s'en est pris à M. Poilievre. Le Comité pour le scrutin le plus long a fourni 85 des 91 noms figurant sur le bulletin de vote à Carleton, a rapporté la Presse canadienne, une initiative qui, selon le porte-parole Tomas Szuchewycz, visait à susciter l'intérêt pour la réforme.

D'autres, dont Jon Pammett, politologue à l'Université Carleton et partisan de la réforme, ont déclaré que cette initiative n'avait probablement pas recueilli beaucoup de soutien, affirmant à la Presse canadienne que cette manœuvre était plus une «nuisance» qu'un moyen de susciter un débat significatif.

Le Comité pour le scrutin le plus long vise désormais la prochaine tentative de Poilievre pour entrer à la Chambre, Szuchewycz étant inscrit comme «agent officiel» sur 199 des 209 candidatures.

Pierre Poilievre a appelé à l'action la semaine dernière, alors que la liste approchait les 150 candidats, qualifiant cette manœuvre de «tentative délibérée de manipuler les règles» et d'«abus flagrant» du système électoral dans une lettre ouverte adressée au leader de la Chambre, Steven MacKinnon.

D'autres candidats indépendants ont déclaré à CTV News qu'ils s'étaient inscrits par frustration suite à la démission de Damien Kurek, affirmant qu'ils avaient élu le candidat et pas nécessairement le parti dans son ensemble.

Selon les règles de procédure et les usages de la Chambre des communes, les chefs de parti au Canada doivent occuper un siège à la Chambre ou en briguer un «dès que possible». Mais la notion de «dès que possible» a varié dans le passé.

Avec des informations provenant de la Presse canadienne, de Lynn Chaya de CTV News et d'Angela Amato de CTV News Edmonton.