Politique

Pablo Rodriguez élu chef du Parti libéral du Québec

Il succède à Marc Tanguay qui était chef intérimaire du parti depuis 2022.

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Le candidat à la direction du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, prononce un discours lors du congrès à la direction du Parti libéral du Québec, à Québec, le samedi 14 juin 2025. Le candidat à la direction du Parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez, prononce un discours lors du congrès à la direction du Parti libéral du Québec, à Québec, le samedi 14 juin 2025. (Joel Ryan/La Presse canadienne)

L’ex-député aux Communes et lieutenant du Québec pour les libéraux à Ottawa Pablo Rodriguez, a été élu chef du Parti libéral du Québec samedi après-midi après une période de vote qui s'est étendue de lundi à samedi. 

Le résultat du vote a été dévoilé à l’occasion d’un congrès du parti qui avait lieu samedi.

«Nous avons besoin d'espoir, de détermination», a lancé le nouveau chef aux militants libéraux réunis au Centre des congrès de Québec. 

Un deuxième tour a été nécessaire puisqu'aucun des candidats n'avait obtenu 50 % des points soit au moins 187 500 points.  Aucun vote supplémentaire n'a été effectué, les points ayant été distribués selon la deuxième préférence des membres ayant voté. 

M. Rodriguez a obtenu au deuxième tour 52,3 % des points comparativement à l'ancien président de la Fédération des chambres de commerce du Québec Charles Milliard qui a obtenu quant à lui, 47,7% des points.

Karl Blackburn, Marc Bélanger et Mario Roy ont été éliminés au premier tour.

«On est tous ensemble»

Signe d'une volonté d'unifier le parti, Pablo Rodriguez a invité tous les membres du caucus à monter sur scène avec lui. 

«Peu importe qui vous avez appuyé, on est tous ensemble aujourd'hui, unis», a-t-il lancé. 

L'ancien ministre fédéral a aussi remercié ses adversaires dans la course. 

Son élection comme chef est la conclusion d’un long marathon. Mais la fin de cette course sera aussi le début d’un sprint pour le nouveau chef qui doit s’assurer que son parti est prêt à mener la bataille électorale d’octobre 2026. 

«On va devoir se retrousser les manches et travailler d'arrache-pied, ensemble, unis, on va devoir travailler plus fort que jamais», a lancé le nouveau chef.

Pablo Rodriguez s’est présenté comme le candidat de l’expérience qui était capable de battre François Legault et le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, en 2026. Le nouveau chef n'a d'ailleurs pas manqué de cibler ses adversaires dans son discours. 

«Le Québec a besoin de vous parce qu'il faut se débarrasser de ce mauvais gouvernement, parce qu'il faut éviter la menace d'un autre référendum», a-t-il dit aux militants libéraux. 

Durant la course, Pablo Rodriguez a notamment proposé de geler le nombre de fonctionnaires, de créer un ministère des aînés. Il a aussi promis de mettre sur pied une commission des états généraux sur l’éducation.

La menace référendaire 

Pablo Rodriguez s’est présenté comme le candidat de l’expérience qui était capable de battre François Legault et le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, en 2026. Le nouveau chef n'a d'ailleurs pas manqué de cibler ses adversaires dans son discours. 

«Le Québec a besoin de vous parce qu'il faut se débarrasser de ce mauvais gouvernement et parce qu'il faut éviter la menace d'un autre référendum», a-t-il dit aux militants libéraux. 

Le PLQ veut reprendre l’étiquette de l’économie que la CAQ lui a volée.  Pablo Rodriguez devra toutefois prouver qu’il a de la crédibilité en la matière, lui qui a fait partie du gouvernement Trudeau qui a accumulé les déficits records dans les dernières années. 

Ses adversaires lui ont d'ailleurs envoyé des pointes à ce sujet durant la course. 

Durant la chefferie, Pablo Rodriguez a notamment proposé de geler le nombre de fonctionnaires, de créer un ministère des aînés. Il a aussi promis de mettre sur pied une commission des états généraux sur l’éducation.

Un sondage Léger publié à la mi-mai indiquait que l’arrivée de Pablo Rodriguez à la tête des libéraux placerait le PLQ à 31 % des intentions de vote, un point devant le Parti québécois.

Une course éclipsée

La chefferie a provoqué bien peu de vagues. Elle a en partie été éclipsée par la guerre tarifaire de Donald Trump, la chefferie du Parti libéral du Canada et l’élection fédérale qui l’a suivie. 

Les six débats n’ont pas permis de tracer des lignes de démarcation évidentes entre les principaux candidats de cette course. 

Né en Argentine, Pablo Rodriguez est arrivé au Québec à l’âge de huit ans. 

Il a grandi à Sherbrooke et a été député libéral fédéral dans la circonscription montréalaise d’Honoré-Mercier. Il a notamment été ministre du Patrimoine canadien et des Transports sous Justin Trudeau.  

Plusieurs défis attendent le prochain chef. Tout d’abord l’unité, puisqu’une course à la chefferie implique nécessairement un risque de divisions au sein d’un parti, que ce soit au niveau des membres ou du caucus. 

Parmi les élus libéraux, dix ont appuyé Pablo Rodriguez et cinq se sont rangés dans l’équipe de Charles Milliard. Les trois autres candidats n’ont obtenu aucun appui au sein du caucus. 

Charles Milliard et Karl Blackburn se sont déjà engagés à se présenter lors de la prochaine élection générale, peu importe le résultat de la course. 

Résultats du premier tour

  • Pablo Rodriguez: 39 % 
  • Charles Milliard: 28,7 % 
  • Karl Blackburn: 27,6 % 
  • Marc Bélanger: 3,9 %
  • Mario Roy: 0,8 % 

Résultats du deuxième tour

  • Pablo Rodriguez: 52,3 % des points
  • Charles Milliard: 47,7 % des points