International

Ottawa serait sur le point de finaliser la vente de l'avion russe saisi à Toronto

En juin 2023, le gouvernement canadien a officiellement confisqué un avion qui se trouvait sur le tarmac de l'aéroport international Pearson de Toronto depuis février 2022.

Publié

b2cebfb76f1c13e4d986b9fce58b25c46b0d3896919285547e2d6c40e4d19914.jpg Un avion Antonov AN-124 immatriculé en Russie est remorqué à l'aéroport Pearson de Toronto le lundi 28 février 2022. L'avion-cargo avait été saisi par le gouvernement canadien au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. (Frank Gunn | La Presse canadienne)

Le gouvernement fédéral serait sur le point de finaliser la prise de contrôle totale d'un énorme avion-cargo russe stationné à l'aéroport de Toronto et espère utiliser les recettes de sa vente pour soutenir l'Ukraine dans sa guerre contre Moscou.

En juin 2023, le gouvernement canadien a officiellement confisqué un avion qui se trouvait sur le tarmac de l'aéroport international Pearson de Toronto depuis février 2022.

L'avion n'a pas bougé depuis et Ottawa a rendu de nouveaux décrets du cabinet qui clarifient la propriété de l'appareil, pointant du doigt les filiales et entreprises affiliées étrangères de la société russe qui seraient propriétaires de l'appareil.

William Pellerin, un avocat commercial établi à Ottawa au sein du cabinet McMillan, affirme que ces mesures rapprochent le Canada de la prise de possession totale de l'avion. Il croit que cela se produira «incessamment», malgré les contestations judiciaires.

Moscou soutient qu'Ottawa se livre à une expropriation illégale et viole les termes du protocole d'investissement étranger que la Russie a signé avec le Canada il y a des décennies.

La Presse Canadienne a contacté Affaires mondiales Canada et l'ambassade de Russie à Ottawa pour obtenir des commentaires.

Moscou a prévenu que les relations avec le Canada étaient «sur le point d'être rompues» après que le gouvernement de Justin Trudeau a saisi l'avion et annoncé qu'il serait finalement confisqué au profit du gouvernement. 

Le Canada est le premier pays du G7 à introduire une loi qui lui permet à la fois de saisir les actifs détenus par des entités visées par des sanctions et de détourner ensuite les bénéfices vers les victimes d'un régime. 

Un rapport du Sénat prévenait le mois dernier que la loi pourrait mettre en danger les entreprises canadiennes à l'étranger et pourrait porter atteinte à l'État de droit si ces dispositions n'étaient pas appliquées selon une procédure régulière. 

Dylan Robertson

Dylan Robertson

Journaliste