Le gouvernement fédéral a annoncé un investissement de 1,012 milliard $ sur 15 ans dans RADARSAT+, un programme d’observation de la Terre par satellite. Les données provenant des satellites sont utilisées par plusieurs ministères, notamment pour s’adapter au changement climatique.
Une partie de l'investissement permettra à l’Agence spatiale canadienne (ASC) d’ajouter un quatrième satellite à la mission de la Constellation RADARSAT.
Une partie de la somme servira également à concevoir les prochaines générations de satellites.
Les données d’observations de la Terre par satellite sont utilisées par plusieurs ministères et sont, selon un communiqué du gouvernement, «essentielles pour prendre des décisions fondées sur la science dans de nombreux domaines».
Adaptation au changement climatique
Le ministre de l'Environnement Steven Guilbeault a indiqué mercredi que les données provenant de RADARSTAT + aideront Environnement et Changement climatique Canada à poursuivre ses activités de suivi de l'état des glaces et de surveillance de la santé des écosystèmes.
Les images satellitaires aident les autorités à mettre en lumière les effets des changements climatiques.
«Elles permettent par exemple de bien voir l'impact des feux de forêt» et «l'étendue des dommages causés par des inondations», donc «ça nous permet de mieux réagir et faire face au changement climatique», a expliqué Isabelle Tremblay, directrice exécutive, Infrastructure spatiale à l'ASC.
Ce type de données est également utile pour «évaluer l'étendue et la santé de nos forêts» et «il y a aussi beaucoup d'applications en agriculture pour mieux gérer nos terres agricoles, optimiser les cultures et améliorer notre sécurité alimentaire», a ajouté Isabelle Tremblay.
Des images utilisées par plusieurs ministères
Les données satellitaires provenant de l’Agence spatiale canadienne sont utilisées par «plus de quarante services dans différents ministères du gouvernement», a précisé Isabelle Tremblay.
Les satellites d’observation de la Terre sont nécessaires pour surveiller le territoire du Canada, ses longs littoraux et le nord du pays.
La surveillance des glaces de mer et des voies navigables, les prévisions météorologiques, la planification des transports, la réduction des émissions de polluants, la surveillance de la santé publique, la gestion de l'eau douce, la protection des océans sont d'autres exemples où les données satellitaires sont utiles aux autorités.
La directrice Astronaute, sciences de la vie et médecine spatiale à l'ASC a précisé que «le gouvernement canadien tient à ouvrir le plus possible les données au plus grand nombre de gens possible».
Les chercheurs, les étudiants et les entreprises ont donc accès aux données provenant des satellites de l'ASF.
«Aujourd'hui plus que jamais, nous adoptons des mesures visionnaires pour exploiter le potentiel de l'espace et en faire profiter le plus possible les Canadiens», a indiqué le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie François-Philippe Champagne, dans un communiqué publié mercredi matin.
