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Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau élargit sa contestation de la dernière décision américaine de continuer d'imposer des tarifs douaniers sur le bois d'œuvre canadien.
La ministre du Commerce, Mary Ng, a déclaré que le Canada lance des poursuites en vertu de l'accord de libre-échange nord-américain ainsi que devant le Tribunal de commerce international des États-Unis.
Il y a neuf jours, Ottawa a demandé une révision judiciaire des examens administratifs effectués le mois dernier par le département américain du Commerce sur ces droits de douane, qui accordaient un léger allègement, mais maintenait le taux combiné à 7,99 pour cent.
Mme Ng affirme que le Canada reste ouvert à la négociation d'une résolution à ce conflit vieux de plusieurs décennies, qu'elle qualifie d'«inéquitable, injuste et illégal», tout en arguant qu'il contribue à une augmentation des coûts du logement.
Elle exhorte à nouveau la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, à s'asseoir et à négocier une solution à ce différend.
Un tel accord serait difficile puisque les États-Unis contestent un système de réglementation de longue date au Canada qui, selon eux, désavantage les producteurs américains.
Mme Tai a déclaré que les États-Unis seraient prêts à négocier, mais seulement si le Canada abandonnait un système qui permet aux provinces de fixer les prix du bois provenant des terres de la Couronne.
L’ambassadeur des États-Unis au Canada a fait écho à ce sentiment dans un communiqué publié jeudi soir.
«Les États-Unis sont disposés à résoudre leurs différends avec le Canada concernant le bois d'œuvre résineux afin d'assurer des règles du jeu équitables pour l'industrie américaine», a déclaré David Cohen.
«Les responsables américains du commerce ont fait part au Canada de notre engagement à parvenir à un accord si le Canada s'attaque aux questions politiques sous-jacentes liées aux subventions et à la concurrence équitable.»
La décision prise cette semaine par Mme Ng fait que le Canada portera la dernière détermination américaine en matière de droits antidumping devant le Tribunal de commerce international des États-Unis.
Ottawa conteste également le quatrième examen du département du Commerce en vertu du chapitre 10 de l'accord Canada-États-Unis-Mexique, qui concerne les procédures d'examen et de règlement des différends. Ottawa a fait la même démarche il y a un an après le troisième examen.