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Le président Zelensky a notamment réclamé davantage de munitions, ce qui permettrait d'obtenir les trois types d'aide militaire qu'il recherche.
Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejoint une réunion de plus de 50 dirigeants de la défense du monde entier, mercredi, livrant un plaidoyer personnel en faveur d'une aide militaire à son pays.
La réunion du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine, organisée par les États-Unis, est survenue alors que l'Ukraine cherche désespérément davantage d'armes pour aider ses troupes à regagner du terrain face aux forces russes avant que le temps boueux ne s'installe.
Cependant, le pays est confronté à un manque de soutien politique aux États-Unis et aux nouvelles pressions sur ses alliés pour qu'ils envoient des armes en Israël pour sa guerre contre le Hamas.
La présence de M. Zelensky à la rencontre a illustré de manière nette l'effritement du soutien international qui avait pourtant été fidèle à Kyiv durant les premiers mois de sa guerre contre l'invasion russe.
Interrogé sur les inquiétudes selon lesquelles l'Ukraine pourrait recevoir moins de soutien militaire en raison du conflit au Moyen-Orient, M. Zelensky a noté que les États-Unis et l'Europe ont des moyens `substantiels' qui peuvent être exportés.
M. Zelensky a lui-même posé cette question, ajoutant qu'il espérait toujours le soutien des États-Unis et de l'Europe.
Quant à la complication amenée par le conflit en Israël, «bien sûr, tout le monde a peur, et je pense que la Russie compte aussi sur soutien divisé», a déclaré M. Zelensky lors d'une conférence de presse avec le premier ministre belge, Alexander De Croo.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a rejeté les suggestions selon lesquelles le soutien à Kyiv pourrait souffrir du fait que les États-Unis envoient de l'aide en Israël.
«En ce qui concerne notre capacité à continuer à soutenir à la fois les efforts en Ukraine et ceux en Israël également, nous pouvons absolument faire les deux et nous ferons les deux», a assuré M. Austin.
Celui-ci a mentionné aux journalistes qui l'accompagnaient à Bruxelles que son soutien à l'Ukraine se poursuivait sans relâche.
Il a ajouté qu'un certain nombre d'alliés annonceraient qu'ils enverraient des armes supplémentaires et d'autres soutiens à Kiyv. Une demande clé concerne davantage de systèmes de défense aérienne et de munitions.
S'exprimant en entrant au siège de l'OTAN, M. Zelensky a évoqué la guerre en Israël et a souligné que les Ukrainiens comprenaient une telle tragédie. Mais il n'a pas tardé à détailler le besoin persistant de l'Ukraine en systèmes de défense aérienne et en missiles à longue portée «pour repousser la Russie hors de notre territoire».
«Lundi prochain, nous marquerons le 600e jour de notre résistance à l'agression à grande échelle de la Russie contre notre peuple, contre l'Ukraine. Et aujourd'hui, personne ne peut dire avec certitude de combien de jours nous aurons encore besoin pour défendre notre indépendance et défendre notre identité», a reconnu M. Zelensky lors de l'ouverture de la réunion.
«Mais nous pouvons déjà dire plusieurs choses qui me semblent importantes. Premièrement, Poutine n'atteindra pas l'Ukraine. Deuxièmement, la Russie ne peut pas se permettre une nouvelle course aux armements. Et troisièmement, la démocratie peut gagner cette bataille», a-t-il poursuivi.
Le Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine est le principal forum permettant de collecter des contributions en armes, équipements et formations pour l'effort de guerre de Kyiv. Il se réunit environ une fois par mois, en personne et virtuellement, et tient actuellement sa 16e rencontre.
À l'issue de cette réunion, les 31 alliés et l'Ukraine participeront au premier Conseil OTAN-Ukraine. Le forum a été officiellement créé en juillet dans le cadre des efforts visant à rapprocher Kyiv de l'alliance. Il permet à l'OTAN et à Kyiv de discuter de questions d'intérêt et de préoccupations communes.
D'autres pays ont également annoncé un nouveau soutien à l'Ukraine.
La ministre belge de la Défense, Ludovine Dedonder, a déclaré que la Belgique livrerait des avions de chasse F-16 à l'Ukraine et fournirait une assistance technique et de maintenance, mais que les appareils ne seraient pas envoyés avant 2025. Elle a déclaré que le nombre d'avions dépendrait de la date à laquelle la Belgique recevrait son nouveau F-35.
La ministre néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren, a pour sa part annoncé que son pays mettrait à disposition trois systèmes de drones MQ-9 Reaper non armés pour surveiller le flanc oriental de l'OTAN pendant au moins six mois, à compter du premier trimestre 2024.
Les drones fonctionneront depuis la base aérienne de Campia Turzii, en Roumanie, et seront utilisés pour recueillir des renseignements.