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C'est une mauvaise planification des travaux de «sautage» du roc et l'absence de directives concernant l'endroit où se réfugier que retient la CNESST comme causes du décès d'un opérateur de pelle à Cantley, en Outaouais, en septembre 2022.
C'est une mauvaise planification des travaux de «sautage» du roc et l'absence de directives concernant l'endroit où se réfugier pendant l'explosion que retient la CNESST comme causes du décès d'un opérateur de pelle à Cantley, en Outaouais, en septembre 2022.
Le travailleur opérait la pelle hydraulique de l'entreprise Morin excavation entrepreneur général pour ramasser les débris, après le sautage. Il avait été retrouvé par ses collègues de travail après une quatrième opération de sautage du roc.
L'opérateur de pelle avait alors été projeté au sol par le souffle de l'explosion et à 5,7 mètres de sa position initiale. De plus, des morceaux de roc avaient été projetés dans sa direction.
Le rapport de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) précise que l'accidenté se trouvait à 43,6 mètres du lieu du sautage, donc «à l'intérieur de la zone de tir», alors que les autres travailleurs s'étaient réfugiés plus loin.
L'accidenté était monté sur la plateforme de sa pelle hydraulique pour filmer le sautage du roc avec son téléphone portable, signale la CNESST.
La Commission souligne que «la planification du sautage était dangereuse» et qu'il y avait une installation inadéquate des pare-éclats, qui a laissé une ouverture entre eux.
Aussi, il y a eu «absence d'émission de directives concernant l'endroit où se réfugier» à l'abri de l'explosion.
«Aucune méthode permettant de s'assurer que toutes les personnes sont à l'abri en prévision du sautage n'est utilisée par le boutefeu», note la CNESST.
«Au moment de la mise à feu, le boutefeu n'a pas de visuel sur la pelle hydraulique ni sur l'accidenté.» Toutefois, avant d'effectuer la mise à feu, un signal sonore avec une sirène d'avertissement se fait entendre avec 12 coups.
Pour prévenir de tels accidents, la CNESST rappelle qu'il faut «s'assurer que les personnes présentes sur les lieux se réfugient, à l'abri, à l'extérieur de la zone de tir avant que le signal d'avertissement sonore soit émis, et qu'elles y demeurent jusqu'à ce que la zone de tir soit déclarée sûre».
La Commission ajoute qu'il faut ajuster les paramètres du sautage en fonction de toutes les conditions présentes lors de l'opération et qu'il faut procéder à une installation adéquate des pare-éclats.