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L'ambassadeur d'Ukraine aux Nations unies a déclaré à la planète que si son pays est écrasé, la paix internationale et la démocratie sont en péril.
L'ambassadeur d'Ukraine aux Nations unies a déclaré à la planète que si son pays est écrasé, la paix internationale et la démocratie sont en péril.
L'Ukraine «paie maintenant le prix ultime pour sa liberté et sa sécurité et celles du monde entier», a affirmé Sergiy Kyslytsya.
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«Si l'Ukraine ne survit pas. (...) la paix internationale ne survivra pas. Si l'Ukraine ne survit pas, les Nations unies ne survivront pas, a-t-il soutenu. Ne vous faites pas d'illusions. Si l'Ukraine ne survit pas, nous ne pouvons pas être surpris si la démocratie échoue ensuite.»
L'ambassadeur Kyslytsya a tenu ces propos lundi devant l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui avait convoqué une première réunion d'urgence depuis des décennies.
L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a réitéré pour sa part que les affirmations à l'égard des actions russes, qu'il décrit comme une «opération militaire spéciale» pour la défense de deux zones séparatistes en Ukraine, sont déformées.
La Russie a cherché à plusieurs reprises à blâmer l'Ukraine pour ce que Moscou prétend être des abus envers les russophones dans les enclaves orientales.
«La Fédération de Russie n'a pas commencé ces hostilités qui ont été déclenchées par l'Ukraine contre ses propres résidants, a dit M. Nebenzia. La Russie cherche à mettre fin à cette guerre.»
Alors que des responsables russes et ukrainiens tenaient des pourparlers à la frontière biélorusse, les deux principaux organes de l'ONU - l'Assemblée générale des 193 nations et le Conseil de sécurité composé de 15 membres - ont tous deux prévu des réunions lundi sur la guerre.
À Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a voté pour tenir sa propre session d'urgence.
«Les armes parlent maintenant, mais la voie du dialogue doit toujours rester ouverte, a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'assemblée. Nous avons besoin de paix maintenant.»
La session de l'assemblée donnera à tous les membres de l'ONU l'occasion de parler de la guerre et de voter sur une résolution plus tard cette semaine.
Le projet de résolution, obtenu par l'Associated Press, exige que la Russie arrête immédiatement son attaque contre l'Ukraine et retire toutes ses troupes et appelle à une «résolution pacifique immédiate» par le dialogue et les négociations. Ces auteurs déplorent ce qu'ils appellent «l'agression» de la Russie et «l'implication» du Bélarus, qui se range du côté de Moscou.
Les émissaires de nombreux pays ont exhorté leurs collègues à voter oui.
«Beaucoup d'entre nous ont de bonnes relations avec la Russie. Nous aimons la culture, admirons les traditions et avons de bons amis russes, a déclaré l'ambassadeur autrichien Alexander Marschik à l'assemblée. Mais un bon ami, un ami honnête, prendra la parole et dira ce qui doit être dit et ce qui doit être fait lorsqu'un ami commet un acte illégal et pervers.»
Mais la Chine, proche alliée de la Russie, a appelé à favoriser «des conditions propices à des pourparlers directs entre les parties concernées», désapprouvant «toute approche susceptible d'exacerber les tensions».
«La guerre froide est terminée depuis longtemps», a déclaré l'ambassadeur chinois Zhang Jun.
«Rien ne peut être gagné en attisant une nouvelle guerre froide, mais tout le monde aura à perdre.»
La réunion du Conseil de sécurité, prévue plus tard lundi, est concentrée sur l'impact humanitaire de l'invasion russe. Le président français Emmanuel Macron a sollicité la session pour assurer l'acheminement de l'aide à un nombre croissant de personnes dans le besoin en Ukraine.
L'ambassadeur français Nicolas de Rivière a indiqué dimanche que la France et le Mexique proposeraient une résolution «pour exiger la fin des hostilités, la protection des civils et un accès humanitaire sûr et sans entrave pour répondre aux besoins urgents de la population». Il a dit qu'elle serait probablement mise aux voix mardi.
Les deux réunions découlent du veto de la Russie vendredi à une résolution du Conseil de sécurité exigeant que Moscou cesse immédiatement son invasion de l'Ukraine et retire toutes ses troupes. Le vote a été de 11 contre 1, la Chine, l'Inde et les Émirats arabes unis s'étant abstenus.
La semaine dernière, l'Ukraine a demandé la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale en vertu de la résolution connue sous le nom de «Union pour le maintien de la paix». Celle-ci a été proposée par les États-Unis et adoptée en novembre 1950 pour contourner les vetos de l'Union soviétique pendant la guerre de Corée de 1950 à 1953.
Cette résolution donne à l'Assemblée générale le pouvoir de convoquer une session d'urgence pour examiner les questions de paix et de sécurité internationales lorsque le Conseil de sécurité n'est pas en mesure d'agir en raison de l'absence d'unanimité parmi ses cinq membres permanents disposant du droit de veto, soit les États-Unis, la Russie , la Chine, la Grande-Bretagne et la France.
Par - Edith M. Lederer et Jennifer Peltz pour l'Associated Press