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Les appels se multiplient en Ontario pour que le gouvernement rende les tests de dépistage disponibles pour les enfants en garderies, alors que les parents affirment que le manque d’accès alimente l’anxiété.
Comme un peu partout, la haute contagiosité du variant Omicron a provoqué un débordement des cliniques de dépistage en Ontario. Le gouvernement a annoncé la semaine dernière que le dépistage de la COVID-19 serait limité à certains groupes à haut risque. De plus, le signalement des cas dans les garderies et les écoles n’est maintenant plus exigé, à cause de « modifications apportées à la gestion des cas et des contacts » dans la province.
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Les écoles de la province passent à l’enseignement en ligne cette semaine, mais les garderies, qui s’occupent d’enfants trop jeunes pour être vaccinés, sont toujours ouvertes.
En vertu de nouvelles règles en Ontario, les tests PCR, les plus précis, ne sont disponibles que pour les personnes à haut risque qui sont symptomatiques ou susceptibles de développer une maladie grave due au variant Omicron. D’autres qui développent des symptômes doivent supposer qu’ils ont la COVID-19 et s’isoler à la maison, avec leurs contacts familiaux, pendant au moins cinq jours s’ils sont vaccinés ou ont moins de 12 ans. L’isolement prend fin si les symptômes se sont améliorés pendant au moins 24 heures.
Stephanie Muskat, une travailleuse hospitalière de première ligne enceinte avec deux enfants en garderie à Toronto, se dit « incroyablement inquiète ». En ne sachant pas si ses enfants ont la COVID-19, elle ne saura pas si elle est porteuse du virus pour aller travailler, si elle est asymptomatique, ce qui mettra en danger les patients et d’autres personnes, a-t-elle expliqué. Elle craint également que le virus ne se transmette à sa mère de 73 ans, qui vit avec sa famille.
Mme Muskat aimerait que les tests PCR soient à nouveau disponibles pour les enfants en garderies, sans quoi elle ne voit pas « comment l’économie va continuer », si les parents qui travaillent doivent s’isoler dès que possible lorsque leur enfant présente des symptômes.
L’opposition en Ontario souhaite elle aussi que les enfants en garderies puissent avoir accès aux tests de dépistage rapides et que le gouvernement exige à nouveau le signalement des cas dans tous les centres de la petite enfance.
Le chef libéral, Steven Del Duca, qualifie cette décision de manoeuvre de « dissimulation » par le gouvernement conservateur de Doug Ford, qui cause selon lui plus d’anxiété aux parents. Il croit que le gouvernement devrait donner aux garderies un accès immédiat aux tests et qu’il devrait reprendre le signalement des cas.
L’opposition néo-démocrate, qui demande également un changement de cap, qualifie de dangereuse la fin du signalement des cas, alors que les enfants en garderies sont trop jeunes pour être vaccinés.
Dans une déclaration écrite, le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a indiqué mardi que le gouvernement améliorait les protocoles de sécurité pour les garderies. Son ministère a précisé que cela comprend la mise à jour des outils de dépistage en ligne de la province et l’envoi de masques N95 aux programmes de garde d’enfants agréés.
Le gouvernement offre également aux travailleurs de première ligne des services de garde d’urgence gratuits pour les enfants d’âge scolaire pendant que l’apprentissage se déplace en ligne.