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N’eût été d'un test rapide provenant de l’école, Mirna Alassaad n’aurait jamais soupçonné que son fils de 17 ans était infecté par la COVID-19.
Ce texte est une traduction de CTVnews.
« Il voulait juste vérifier comment cela fonctionnait », a-t-elle déclaré à CTVNews.ca lors d’une entrevue téléphonique mardi. « Nous ne pensions pas, même pas un pour cent, qu’il pourrait l’avoir [COVID-19]. »
Alassaad a expliqué que son fils n’avait montré aucun des signes habituels de COVID-19, notamment de la fièvre, de la toux, de la fatigue et une perte du goût ou de l’odorat. « Tout ce qu’il avait à l’époque était un nez qui coule », dit-elle.
Après que son fils ait reçu des résultats positifs de deux tests rapides différents, Alassaad a déclaré qu’elle, son mari et leurs quatre enfants se sont isolés. Quelques jours plus tard, le 12 décembre, Alassaad a affirmé qu’elle et son mari avaient commencé à ressentir des symptômes tels qu’un nez congestionné, de la fièvre, des maux de tête, un mal de gorge et une fatigue corporelle.
Ses enfants ont également commencé à ressentir des symptômes à ce moment-là.
« Ce n’était pas grave, c’était comme une grippe ordinaire », a déclaré Alassaad à propos de ses propres symptômes. « Nous avons connu d’autres personnes qui ont contracté la COVID et elles étaient en bonne santé [avec] des symptômes bénins. Nous espérions la même chose. »
Le 14 décembre, les six membres de la famille se sont fait dépister et le lendemain, les résultats étaient connus. Ils avaient tous été déclarés positifs à la COVID-19. Le variant Omicron était responsable. Une chose qu’Alassaad a remarqué, c'est la rapidité avec laquelle différents membres de la famille ont développé leurs symptômes.
« Quatre des membres de la famille ont commencé à ressentir des symptômes lors de la même période, il y a donc eu une propagation très rapide à l’intérieur de la maison », a-t-elle déclaré.
Elle a décrit les symptômes de sa famille comme étant bénins. Le bureau régional de santé publique lui a dit que c’était le cas parce que tous les membres admissibles ont été complètement vaccinés. Personne dans la famille n’a non plus de problèmes de santé sous-jacents, a déclaré Alassaad.
Pour l’instant, elle mentionne que sa famille va mieux. Ses enfants ne sont plus fatigués ni fiévreux, et la seule chose à laquelle elle et son mari doivent encore faire face est une toux sèche occasionnelle.
Alassaad est une des nombreuses personnes qui ont écrit à CTVNews.ca pour raconter qu’elles ont récemment reçu un diagnostic de COVID-19. Le nombre de cas à travers le Canada a augmenté rapidement au cours des deux dernières semaines. Mardi seulement, le pays a enregistré jusqu’à présent son plus grand nombre de cas quotidiens signalés en une seule journée avec plus de 10 600 infections, selon les données compilées par CTVNews.ca.
Le nouveau variant Omicron, qui s’avère hautement transmissible, alimente une grande partie de cette propagation. Alors qu’il a été détecté pour la première fois en novembre, le taux rapide de propagation communautaire amène les experts à croire qu’il dépassera bientôt le Delta pour devenir le variant le plus dominant dans différents pays du monde.
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Plusieurs personnes qui ont partagé leurs histoires avec CTVNews.ca soutiennent qu’elles n’ont pas été informées si elles ont spécifiquement contracté le variant Omicron.
Dans un courriel envoyé à CTVNews.ca, Mitch Soiffer a déclaré qu’il avait commencé à tousser quelques jours après avoir atterri à New York après un en provenance de Montréal. Peu de temps suivant son arrivée, il souffrait d’un mal de tête majeur, d’une fatigue corporelle et des frissons. Près d’une semaine après son arrivée à New York, il a assuré avoir reçu la confirmation qu’il avait été déclaré positif au variant Omicron.
Bien qu’il se sente toujours fatigué, il n’a pas de problèmes respiratoires. L’homme de 39 ans a également déclaré avoir reçu deux doses du vaccin Moderna.
Karina Panasci a certifié qu’elle avait été déclarée positive à la COVID-19 après avoir été exposée au virus par l’intermédiaire de collègues de son conjoint Elle a dit qu’elle n’avait été en contact avec eux que pendant environ 10 à 15 minutes et qu’elle se tenait à environ six pieds.
Près de cinq jours plus tard, après une séance au gymnase, elle a commencé à ressentir des symptômes de COVID-19.
«J’avais mal à la tête, j’avais la nausée et tout mon corps était douloureux», a-t-elle écrit dans un courriel à CTVNews.ca. « Je ne me sentais tout simplement pas moi-même. »
Le lendemain, après avoir découvert que les collègues de son conjoit avaient été déclarés positifs pour le virus, Panasci a certifié qu’elle était allée faire un test elle-même. Les résultats ont montré qu’elle était infectée, tandis que son conjoint était négatif. Panasci avait reçu deux doses du vaccin.
Les jours suivants sont apparus des symptômes tels que de la toux, une congestion et des maux de tête, mais tous étaient gérables, a soutenu Panasci. Le 17 décembre, elle a déclaré qu’elle avait perdu ses sens du goût et de l’odorat, un problème auquel elle est toujours confrontée. La toux et la congestion se sont atténuées.
Son conjoint continue de ne montrer aucun symptôme.
« Il ira faire un autre test ce weekend, mais jusqu’à présent [il] semble qu’il n’ait jamais eu [la COVID-19], ce qui est fou étant donné qu’il a passé toute la journée au bureau, est rentré chez lui avec ces personnes en voiture et était avec eux dans notre maison pendant plus de 30 minutes », a-t-elle écrit. « La COVID est bizarre. »
Marc Rivest, établis à Vancouver, a mentionné qu’il avait récemment été déclaré positif pour COVID-19 et a décrit ses symptômes comme « extrêmement légers ».
« J’ai eu des rhumes qui m’ont rendu encore plus malade », a-t-il écrit à CTVNews.ca dans un courriel.
Le premier jour des symptômes comprenait de la fièvre, des frissons, de la fatigue et des sueurs nocturnes. Au cinquième jour, Rivest a déclaré avoir développé une toux, une congestion des oreilles et des éternuements. À ce moment-là, son sens du goût a également commencé à vaciller.
Malgré un résultat négatif à un test rapide, Tanya Hickey a commencé à ressentir des symptômes le 12 décembre, a-t-elle déclaré à CTVNews.ca par courriel. Cela a commencé par une pression dans ses sinus avant de se transformer en une douleur faciale « significative », accompagnée de maux d’oreilles et d’éternuements, a-t-elle déclaré.
Quelques jours après avoir ressenti les premiers symptômes, elle a dit qu’elle avait commencé à se sentir fiévreuse et qu’elle avait développé une toux sèche. Ses symptômes ont ensuite disparu pendant une courte période avant qu’elle ne remarque qu’elle ne pouvait pas sentir. Le 16 décembre, elle a passé un test PCR et les résultats préliminaires sont revenus positifs, a déclaré Hickey.
Depuis, son odorat est revenu et il y a toujours une légère sensation de picotement sur ses joues qui a remplacé la douleur faciale, a-t-elle avoué. Le niveau de congestion a également diminué. Elle prévoit de passer un autre test PCR et il en sera de même avec ses deux enfants. Tous les trois ont reçu deux doses du vaccin COVID-19, a déclaré Hickey.
« Si je ne m’étais pas fait tester régulièrement, j’aurais propagé le virus », a-t-elle déclaré.
Beth Denniss a également partagé ses symptômes, qui ont commencé le 11 décembre. Ces derniers comprenaient un mal de tête, de la toux et de la fatigue. Plus tard, elle a développé de la fièvre et des courbattures alors que sa poitrine devenait douloureuse à cause de toute la toux. Elle a mentionné qu’elle était également doublement vaccinée.
« C’est très effrayant, car nous suivons tous les protocoles et nous nous lavons les mains régulièrement », a-t-elle écrit dans un message direct sur Twitter.
Le Dr Isaac Bogoch, expert en maladies infectieuses et membre du corps professoral de l’Université de Toronto, a expliqué qu’il est encore trop tôt pour savoir si Omicron entraîne des infections plus ou moins graves par rapport aux autres variants de COVID-19.
« Je n’en ai aucune idée », a-t-il déclaré à CTVNews.ca lors d’une entrevue téléphonique lundi. « Ce variant existe depuis un mois seulement. Si nous voulons vraiment avoir un aperçu raisonnable du profil des symptômes, cela doit être fait de manière beaucoup plus empirique. »
Selon une étude récente menée au Royaume-Uni, des symptômes semblables à ceux du rhume sont considérés comme plus fréquents chez les personnes infectées par le variant Omicron. L’étude montre que les cinq principaux symptômes d’Omicron sont un écoulement nasal, des maux de tête, de la fatigue, des éternuements et un mal de gorge. Contrairement à d’autres souches du virus, les symptômes de fièvre, de toux et de perte d’odorat n’étaient pas aussi courants, selon l’étude.
Mais Bogoch insiste sur le fait que ce qu’il faut examiner n’est pas les types de symptômes, mais leurs gravités.
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« Les symptômes individuels sont assez similaires pour une infection virale respiratoire : fièvre, toux, essoufflement, parfois des douleurs abdominales, des symptômes gastro-intestinaux, une éruption cutanée », a-t-il déclaré. « C’est le degré de gravité des symptômes qui compte. »
La responsable technique de l’Organisation mondiale de la santé sur la COVID-19, la Dr Maria van Kerkhove, a fourni une mise à jour récente sur la gravité du variant Omicron, affirmant qu’« il est tôt pour dire si le variant est plus ou moins grave. Les rapports préléminaires indiquent toutefois qu’il serait moins grave. »
Ceci est cohérent avec ce que certains experts médicaux ont remarqué en Afrique du Sud. Pourtant, d’autres experts tels que le chef de la Table consultative scientifique de l’Ontario, Peter Juni, ont déclaré que l’idée qu’Omicron cause une maladie plus bénigne est « un mythe ».
Dans l’ensemble, Bogoch souligne la nécessité de poursuivre les expériences et l’analyse des données pour répondre correctement à la question. Cela inclut la prise en compte des populations vulnérables et la manière dont Omicron peut avoir un impact différent sur leur santé.
« Ce sont toutes des questions auxquelles il est possible de répondre », a déclaré Bogoch. « Je pense que nous aurons d’autres réponses dans les jours et les semaines à venir. »