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Malgré leur position géographique, les Îles-de-la-Madeleine n'auront pas pu éviter la vague du variant Omicron.
Via Simon Carmichael, «Le Soleil»
Les autorités madeliniennes lancent un appel à la prudence alors que plus d'une vingtaine de cas ont été répertoriés au cours de la semaine dernière sur l'archipel jusque-là pratiquement épargné par la COVID-19.
Depuis le début de la pandémie, en mars 2020, quelque 70 cas ont été rapportés sur l'archipel au cœur du golfe du Saint-Laurent, dont une trentaine au cours de la dernière semaine. Alors que les Madelinots étaient habitués à des bilans frôlant le zéro nouveau cas, depuis le 22 décembre, la santé publique rapporte quotidiennement de trois à sept cas.
Dimanche, 23 cas actifs étaient répertoriés par le CISSS des Îles, de loin le plus grand nombre de contagions observées sur le territoire, rapporte l'agente de communication pour le CISSS des Îles, Nathalie Cyr.
Cette dernière note toutefois que le bilan de lundi rapportait un seul nouveau cas et 24 cas actifs, laissant croire que la tendance pouvait être en train de s'inverser. «C'est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas relâcher de prudence.»
Bien qu'aucun criblage n'ait pu confirmer que le variant Omicron soit arrivé dans l'archipel, les autorités locales conviennent qu'il est plus que possible qu'il soit en cause de la récente hausse des cas, comme c'est le cas ailleurs au Québec.
Le maire de la communauté des Îles-de-la-Madeleine, Jonathan Lapierre, appelle les visiteurs, mais aussi les résidents à être particulièrement attentifs. «C'est le plus haut taux de cas actifs qu'on a depuis le début de la pandémie. Quand on n'avait pas de cas, on pouvait se dire que la pandémie était une histoire de grands centres, mais présentement, on a plusieurs cas et il faut se rappeler qu'on n'est pas à l'abri», met-il en garde.
Il rappelle que les Îles-de-la-Madeleine ont un système de santé plus fragile que celui des autres régions par son isolement, et qu'une hausse des cas pourrait éventuellement mener à une hausse des hospitalisations, mais surtout à la contamination ou à l'isolement de professionnelles de la santé. «À 40 ou 50 cas actifs, on a de réels risques de malmener le réseau», note-t-il.
L'élu invite également les Madelinots à ne pas hésiter à aller se faire dépister au moindre symptôme. «Contrairement à ce qu'on voit dans les grands centres, on n'a pas de files d'attente ici. On peut encore se faire dépister rapidement, et il ne faut pas hésiter à le faire», explique M. Lapierre.
Ce dernier rappelle aussi que le CISSS local recommande le dépistage des visiteurs, mais aussi la limitation des contacts, voire l'isolement volontaire de quelques jours, à ceux qui reviennent d'un séjour hors de l'archipel.
«Soyons prudents, faisons preuve de gros bon sens et faisons-nous tester. Les gens qui arrivent de l'extérieur, soyez particulièrement prudents. Et encore une fois, tout le monde devrait être attentif à ses symptômes et se faire dépister au moindre doute», conclut-il.
Malgré la hausse des derniers jours, la COVID-19 est moins présente aux Îles que dans le reste de la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, où on rapporte 141 cas actifs.