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Les travaux débuteront «dans les prochains jours» et l’usine devrait entrer en service au printemps 2026.
Le transformateur alimentaire Olymel va agrandir l’usine qui produit les saucisses La Fernandière à Trois-Rivières, un projet de 142 millions $, qui s’accompagnera de la fermeture de deux autres de ses usines.
Les travaux, qui débuteront «dans les prochains jours», permettront de doubler la superficie de l’usine. Elle devrait entrer en service au printemps 2026.
L’agrandissement permettra à l’usine La Fernandière de diversifier ses activités à d’autres produits du porc et de la volaille. «Ça va améliorer notre efficacité, a affirmé le président-directeur général d’Olymel, Yanick Gervais, en conférence de presse, mardi. C'est un élément qui est central, c'était vraiment d'être de plus en plus efficace, d'améliorer les rendements.»
M. Gervais n’a pas voulu chiffrer les économies espérées grâce à cet investissement. «C'est des économies qui sont substantielles, a-t-il avancé. (…) Je vous dirais que, de notre côté, c'est un projet qui va se rentabiliser sur quelques années.»
De nouvelles technologies seront déployées dans l’usine, notamment des robots et des véhicules autonomes. Olymel affirme que les installations seront plus ergonomiques et diminueront les tâches les plus exigeantes pour les employés.
L’usine servira aussi «d’incubateur» afin de faire des tests sur une utilisation industrielle de l’intelligence artificielle. «On va s’en servir comme un laboratoire, puis ultimement pour l'exporter dans le reste de nos usines dans le groupe», a dit le dirigeant.
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Le nouveau projet entraînera également la fermeture définitive de ses établissements d’Anjou, qui compte 140 employés, et de celui du secteur de Cap-de-la-Madeleine, à Trois-Rivières, qui compte 150 employés.
«C'est une décision qui s'impose, vous comprendrez, au niveau des gains, a expliqué le patron d’Olymel. On ne pouvait pas déployer ça dans plusieurs sites, il fallait le faire à un endroit.»
Il a assuré que le projet n’entraînerait pas de pertes d’emplois. La nouvelle usine accueillera une cinquantaine d’employés supplémentaires pour un totale d’environ 400. De plus les employés touchés par les fermetures auraient tous la possibilité de se relocaliser dans une autre usine d’Olymel.
«Il y a vraiment création de postes, a répondu M. Gervais. On a de la place pour les employés touchés dans l'ensemble de nos sites.»
Le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC), qui représente les travailleurs de l’usine agrandie, mais aussi de celle qui fermera à Cap-de-la-Madeleine, a réagi favorablement au projet.
Par le passé, la relocalisation des employés «s’est toujours faite dans les règles de l’art», a constaté la porte-parole des TUAC pour le Québec, Roxane Larouche, en entrevue. Le syndicat veillera à ce que les droits de tous ses membres soient respectés dans le processus, qui nécessitera des négociations entre l’employeur et la partie syndicale.
«C'est une bonne nouvelle aussi pour La Fernandière parce qu'il y a un investissement qui se fait là, a-t-elle dit. C'est sûr que, pour tous les travailleurs de cette usine-là, de voir l'établissement grandir, qu'on ajoute de la production, ça ajoute aussi une pérennité à leur emploi, une sécurité pour eux.»
Chez les Teamsters, qui représentent les employés d’Anjou sur l’île de Montréal, on juge que l’annonce «n’est pas une belle nouvelle», selon son directeur des communications, Marc-André Gauthier, en entrevue.
«On va tout faire pour que ces gens-là obtiennent ce qui leur est dû, ce qu’il leur revient (...), puis on est disponible pour les assister dans la transition», a commenté M. Gauthier.