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Les biosolides, qui sont souvent composés de fumier humain, sont utilisés comme fertilisants, mais ils soulèvent des préoccupations sanitaires.
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a déposé un projet de règlement mercredi pour empêcher l’épandage, dans les champs, de boue d’épuration provenant de l’extérieur du Canada.
Le projet de règlement publié dans la Gazette officielle du Québec prévoit une interdiction d’épandre sur une parcelle des boues provenant d’un ouvrage d’assainissement des eaux usées municipales ou industrielles provenant de l’extérieur du pays.
Cette décision a été prise quelques semaines après qu’une enquête de Radio-Canada eut révélé que des «biosolides», des boues issues du traitement des eaux usées municipales ou industrielles provenant des États-Unis, étaient utilisés par des agriculteurs dans plusieurs régions du Québec.
L’État du Maine a interdit cette pratique après la découverte de champs contaminés.
Les biosolides, qui sont souvent composés de fumier humain, sont utilisés comme fertilisants, mais ils soulèvent des préoccupations sanitaires.
Après l’enquête de Radio-Canada au mois de décembre, l’Ordre des chimistes du Québec, l’Ordre des agronomes du Québec ainsi que l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec avaient publié un communiqué invitant la population et le gouvernement à la plus grande prudence.
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«En raison de la présence inquiétante de divers contaminants d'intérêts émergents, dont les substances per- et polyfluoroalkylées, dans certains de ces biosolides, comme ceux importés au Québec depuis les États-Unis, les trois ordres professionnels recommandent à la population et aux entreprises de s’abstenir d’utiliser des biosolides municipaux et industriels en provenance des É.-U., notamment de l’État du Maine», faisaient-ils valoir.
Le gouvernement propose également d’interdire «les boues de désencrage provenant de fabriques de pâtes et papiers» lorsqu’elles proviennent de l’extérieur du pays.
«Le projet de règlement pourrait avoir un impact sur les entreprises importatrices qui devront trouver d’autres marchés pour la valorisation de telles boues. Notons toutefois que certains marchés existent déjà. La possibilité de remettre en culture certaines parcelles représente toutefois une opportunité économique pour ces exploitants», peut-on lire dans le texte publié par le ministre de l’Environnement mercredi dans la Gazette officielle du Québec.