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Louis Lemieux dénonce une «chasse aux sorcières».
La Coalition avenir Québec (CAQ) a dénoncé les médias parce que le projet d'usine de batteries de Northvolt en Montérégie, qui a actuellement du plomb dans l'aile, aurait mauvaise presse.
Dans un débat mercredi après-midi, le député caquiste de Saint-Jean, Louis Lemieux, lui-même un ancien journaliste, a notamment dénoncé les «courses à la sorcière» parce que le projet de 7 milliards $ de Northvolt, «c'est trop beau pour être vrai».
L'opposition libérale a vertement dénoncé les propos du député en rappelant que les médias traversent une crise et qu'ils font leur travail en tentant d'obtenir de l'information sur le projet.
«Je lis de plus en plus des observateurs, chroniqueurs, analystes, des gens d'opinion: les médias, je suis le premier à le déplorer, ont plus d'opinions que de faits ces temps-ci», a déclaré M. Lemieux en Chambre dans le cadre d'une motion sur Northvolt.
«Je pense qu'il y a trop de chroniques dans les journaux!» a-t-il lancé sous les applaudissements de ses collègues des banquettes caquistes.
«Le travail des médias d'information est de s'assurer que nous, on dit la vérité», s'est insurgée la députée libérale Marwah Rizqy.
Les journalistes qui deviennent chroniqueurs ne perdent pas leur sens de l'éthique, a-t-elle plaidé.
«Les journalistes qui sont chroniqueurs font un travail pour débusquer les vraies nouvelles du faux, à l'ère de la désinformation. C'est complètement irresponsable de tirer à boulets rouges sur les médias d'information», s'est offusquée la députée en dénonçant M. Lemieux, qui lui criait après au même moment.
Sur le réseau social X, M. Rizqy a ajouté que son adversaire caquiste avait commis un «méchant dérapage».
Selon elle, prétendre qu'il y a plus d'opinions que de faits dans les médias d'information ne fait que «déconsidérer le quatrième pouvoir» (l'expression qui désigne les médias).
Outre le fait que la «machine de l'opinion publique» ne «donne pas de chance» au projet, M. Lemieux a également condamné les écologistes qui s'attaquent au projet de Northvolt.
Il a notamment associé à de l'«éco-terrorisme» leurs tactiques, notamment d'avoir planté des clous dans des arbres qui devaient être abattus sur le terrain où doit être érigée l'usine de Northvolt, entre Saint-Basile-le-Grand et McMasterville.