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L'entretien a lien alors que les mauvais présages s'accumulent sur les projets de Northvolt.
Le gouvernement Legault va rencontrer mercredi après-midi l'ambassadrice de Suède, alors que l'entreprise suédoise Northvolt éprouve des difficultés financières qui pourraient compromettre son projet d'usine de batteries en Montérégie.
«J'imagine que (Northvolt) va être un sujet qui va être abordé», a laissé entendre le ministre délégué à l'Économie, Christopher Skeete, qui a été chargé de rencontrer Signe Fenja Burgstaller.
Le ministre délégué semblait plus ou moins préparé. Il a ajouté qu'il n'avait «aucune idée» du sujet dont elle avait envie de «jaser», en ajoutant que, «honnêtement, il n'y a pas de sujet précis dont on va jaser».
Il a mis l'accent sur «des intérêts économiques importants» avec la Suède et a affirmé que son gouvernement venait d'ouvrir un Bureau du Québec à Stockholm, la capitale suédoise. Or, vérification faite, le gouvernement Legault n'a pas ouvert de représentation diplomatique dans ce pays scandinave.
M. Skeete a également rappelé que la Suède était un nouvel allié depuis qu'elle avait adhéré à l'OTAN.
Il ne pouvait préciser qui avait sollicité l'entretien, le gouvernement du Québec ou l'ambassade de Suède.
Cette rencontre bilatérale arrive au moment où les mauvais présages s'accumulent sur les projets de Northvolt.
La société a dû réajuster son plan stratégique pour réduire ses coûts, en se concentrant uniquement sur la fabrication de cellules de batteries.
La presse suédoise a fait état des difficultés de Northvolt, comme l'a relevé mercredi le député libéral Monsef Derraji, qui appelle le gouvernement caquiste à retirer le bloc d'approvisionnement en électricité promis à Northvolt. Le PLQ se défend néanmoins de vouloir ainsi tuer le projet.
L’entreprise a assuré qu’elle «maintient ses engagements» pour la construction des trois autres grands projets, dont l'usine de cellules en Montérégie, mais qu’elle en dévoilera le nouvel échéancier plus tard cet automne.
Mardi, la ministre de l'Économie et de l'Énergie, Christine Fréchette, a laissé planer une menace visant l'entreprise. Le gouvernement pourrait lui retirer le bloc d'énergie promis de 354 mégawatts au bout d'un certain temps si le projet n'avance pas, considérant que beaucoup d'autres entreprises demandent des blocs d'approvisionnement en électricité.
«Cet octroi de mégawatts n'est pas éternel par ailleurs, alors on mène actuellement une réflexion à savoir pour quelle durée ces blocs d'énergie sont offerts», avait-elle laissé entendre.
Northvolt est un projet de 7 milliards $, dans lequel Québec et Ottawa s'engagent à investir 2,4 milliards $. Il comportait initialement trois volets, soit la fabrication de cellules, de cathodes et le recyclage de batteries.
Puisque l’on cesse les activités liées aux cathodes en Suède, cela soulève un doute sur le maintien de ces activités au Québec. Il faudra attendre les annonces de Northvolt, à l’automne, avant de connaître ses intentions face à cette activité ainsi que celle de recyclage.