Le collectif Mères au front va manifester devant les bureaux du premier ministre François Legaut sur la rue Sherbrooke à Montréal dimanche midi.
Le groupe réclame la tenue d'une enquête du BAPE avant que l'usine de Northvolt soit construite à McMasterville.
Mères au front s'inquiète que les normes sociales et environnementales ne soient pas respectées avec cette méga-usine de batteries.
«Les gouvernements fédéral et provincial autorisent Northvolt à construire une giga-usine de batterie en Montérégie et leur octroient 7,3 milliards $ de nos impôts, SANS AUCUNE ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE OU SOCIALE», peut-on lire dans la description de l'événement sur Facebook..
L'action de Mères au front va dans le même sens que la pensée de nombreux Québécois, alors qu'un récent sondage établissait que 68% des répondants étaient en faveur d'une enquête du BAPE pour le projet Northvolt.
Par ailleurs, une quinzaine de manifestants du regroupement pro-environnement Rage climatique avaient également protesté contre le projet à la fin du mois de février.
Une semaine plus tard, des protestataires avaient installé des tapis cloutés sur les lieux de l'usine, rapportait Northvolt, dénonçant du même coup le geste.
L'acte de vandalisme n'a pas été revendiqué, mais La Presse canadienne a toutefois reçu un communiqué anonyme dans lequel on peut lire ceci: «en vue de mettre fin au remblaiement des milieux humides sur le site de Northvolt et de préserver les quelques parcelles de zones boisées restantes, de nombreux tapis cloutés ont été enfouis dans la forêt et sur les routes de façon à crever les pneus des véhicules et de la machinerie sur le site»
L'impact du projet de Northvolt sur le terrain où la future usine sera située suscite de nombreux débats, notamment en raison des répercussions sur les milieux humides.
Un règlement a été modifié en février 2023 par Québec permettant au projet de Northvolt d’échapper à l’examen du BAPE, selon des informations d’abord relayées par Radio-Canada.
Sa capacité de production serait de 56 000 tonnes métriques, alors que le Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets a été modifié, de sorte qu'une évaluation du BAPE n'est pas nécessaire pour les usines de batteries qui produisent 60 000 tonnes métriques ou moins.
De son côté, François Legault prétend que le projet préserve des habitats d'intérêt, notamment de façon financière, à hauteur de 5 millions $, et également en protégeant plusieurs dizaines d'hectares.
Il a évoqué l'exemple du petit blongios, un oiseau désigné vulnérable, mais dont l'habitat, des terres humides, aurait été détruit à 66 % par le projet immobilier, alors que dans le cas de Northvolt, il n'y aura pas de destruction de son habitat.
L'implantation de Northvolt représente un investissement de plus de 7 milliards de dollars, dont trois milliards en fonds publics.
Avec de l'information d'Émile Bérubé-Lupien et de La Presse canadienne.
