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Aucune accusation criminelle ne sera portée contre le pilote d'un bateau de plaisance qui a percuté une navette fluviale le 27 juin dernier près de l'île Charron, sur le fleuve Saint-Laurent.
La Sûreté du Québec a confirmé à La Presse Canadienne que son enquête n'a pas permis de déceler d'élément criminel dans ce qui est désormais considéré comme un accident.
Huit passagers du Faucon Millenium, de la compagnie Navark, dont un enfant, avaient été transportés à l’hôpital pour des blessures mineures.
Quant au bateau de plaisance, une embarcation de type «cigarette boat», cinq de ses six passagers avaient été blessés, une information qui n’était pas connue jusqu’ici. Aucune information n’a filtré quant à la gravité des blessures subies par ces passagers.
L’accident était survenu alors que le Faucon Millenium effectuait la navette entre Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal, et le Vieux-Port. Il transportait 38 passagers et deux membres d’équipage.
L’embarcation de plaisance naviguait à très haute vitesse et le capitaine du Faucon Millenium a tenté de l’éviter, sans succès. La navette, qui avait été endommagée côté bâbord au-dessus de la ligne, a repris le service depuis un certain temps. Fait à signaler, il n'y a pas de limite de vitesse dans ce secteur du fleuve.
La Sûreté du Québec avait localisé l’embarcation par la suite et se penchait sur la possibilité qu’il s’agisse d’un délit de fuite, le bateau de plaisance ayant poursuivi sa route après l’impact.
La conduite d’un bateau mettant en danger l’intégrité d’autrui, incluant le fait de naviguer à des vitesses dangereusement élevées, de même que le fait de ne pas s’arrêter et de ne pas offrir son aide en cas de collision constituent des infractions liées à la navigation régies par le Code criminel. Il semble toutefois que la SQ n'ait pas réussi à bâtir une preuve concluante à cet égard.
Le bateau de plaisance a subi des dommages importants à la coque, tel qu'on peut le constater sur la photo publiée sur le site du Bureau de la sécurité des transports (BST), qui enquête dans ce dossier.
C'est d'ailleurs l'enquête du BST qui permettra de jeter un éclairage final sur cet incident maritime. La durée d'une enquête de ce genre est toutefois de 450 jours, ce qui signifie qu'il faudra attendre à la fin du mois de septembre de l'an prochain avant de pouvoir en prendre connaissance.
L’absence d’accusations criminelles dans ce dossier n’empêcherait pas Navark d’entreprendre des poursuites civiles. La compagnie n’avait pas retourné les appels de La Presse Canadienne au moment de publier ces informations.