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Pas moins de 36 missions à l'étranger ont été effectuées par divers élus de l'Assemblée nationale au cours de la dernière année.
Pas moins de 36 missions à l'étranger ont été effectuées par divers élus de l'Assemblée nationale au cours de la dernière année, rapportaient mercredi les médias de Québecor. De nombreux détails concernant les coûts reliés à ces déplacements n'ont toutefois pas été rendus publics.
En matinée, la présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, a défendu ces voyages aux quatre coins du globe sans toutefois répondre clairement aux interrogations concernant la transparence et le détail des dépenses des parlementaires.
Mme Roy, qui a fait partie de la délégation québécoise, a souligné que le Québec ne pouvait se permettre de mener une politique de la chaise vide dans les forums internationaux.
On apprenait mercredi que six députés et quatre employés se sont rendus en juillet 2023 en Géorgie dans le cadre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à Tbilissi. Notons que seul 0,4 % de la population en Géorgie est francophone.
Ce déplacement aurait coûté aux contribuables un peu plus de 100 000 $.
«Je suis très très fière d'être la représentante officielle de l'Assemblée nationale du Québec sur la scène internationale, tout comme le sont les 124 autres parlementaires», a argué Mme Roy, avant de se rendre à la période des questions mercredi matin.
La députée libérale Madwa-Nika Cadet, qui était présente lors de ce voyage, a souligné en point de presse, avoir été transparente quant à sa mission. «Tout a été fait dans les règles de l’art», a-t-elle lancé. L’élue a précisé que des informations relatives à ce voyage ont été publiées sur sa page Facebook. Elle a aussi affirmé avoir mené des entrevues sur le sujet lors de son retour au Québec. «D’avoir ces espaces pour nous assurer que les parlementaires, l’ensemble des formations politiques et les idées soient représentés dans ces espaces de concertation, c’est important», a-t-elle ajouté.
Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont rappelé que leurs députés n'avaient participé à aucune des missions dans cette législature.
De son côté, la députée de Québec solidaire (QS) Christine Labrie a invité ses collègues parlementaires à se questionner sur la pertinence de ces voyages. «On devrait se demander chaque fois si c’est une mission qui vaut le déplacement ou pas. Nous, c’est ce qu’on fait», a-t-elle dit «C’est du cas par cas pour les missions à l’étranger [...] C’est aux gens qui sont allés là-bas à justifier [la dépense]», a précisé Mme Labrie qui a mentionné que les élus de QS ne participent généralement pas à ce type de mission à l’extérieur du Québec.
Son de cloche similaire du côté de Pascal Paradis du Parti québécois (PQ), qui soutient que le «Québec doit exister à l’échelle internationale, à travers notamment son institution forte qu’est l’Assemblée nationale». «Ce rayonnement a des retombées économiques, sociales, culturelles et politiques. Elles ont leurs importances», a dit M. Paradis.
Le péquiste estime toutefois qu’il faut mettre les efforts pour rendre le plus transparents possible les éléments de ces missions. «Il y a toujours une réflexion à faire», a-t-il dit.
Avec des informations de Patrice Bergeron, la Presse canadienne