La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a réfuté mardi l’annonce faite la veille par l’Agence américaine de lutte contre le trafic de drogue (DEA) d’un accord pour lutter contre le narcotrafic le long de leur frontière commune.
« La DEA a publié une déclaration, nous ne savons pas sur quelle base. Nous n’avons conclu aucun accord, ni nos agences de sécurité, avec la DEA », a déclaré Mme Sheinbaum lors d’une conférence de presse.
Lundi, la DEA annonçait dans un communiqué lancer une « initiative bilatérale audacieuse » avec le Mexique visant les « opérateurs qui contrôlent les couloirs de contrebande le long de la frontière sud-ouest ».
Ce programme « réunit des enquêteurs mexicains, des représentants des forces de l’ordre américaines, des procureurs, des responsables de la défense et des membres de la communauté du renseignement », ajoutait l’agence américaine.
La présidente du Mexique a reconnu qu’un groupe de policiers mexicains participe à une formation au Texas et qu’un accord bilatéral « préparé depuis plusieurs mois » est sur le point d’être signé, mais « rien de plus ».
« Toute déclaration conjointe doit être faite conjointement. Nous ne confirmerons aucune déclaration des États-Unis lorsque le gouvernement mexicain n’a pas été consulté », a-t-elle tancé.
L’administration du président américain Donald Trump a menacé d’imposer des surtaxes douanières si le Mexique ne fait pas davantage pour endiguer la contrebande de drogues et de migrants le long de la frontière commune.
Claudia Sheinbaum s’est engagée à collaborer avec Washington pour lutter contre le trafic de drogue, tout en rejetant toute « invasion » de la souveraineté de son pays.
Le Mexique a livré des fugitifs recherchés aux États-Unis, dont 26 la semaine dernière, dans le cadre des efforts visant à réprimer la contrebande de fentanyl à travers la frontière.