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Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) regrette que le gouvernement de la Coalition avenir Québec et son chef (CAQ) tienne un «double discours» sur la question de la laïcité.
Au lendemain d'un gazouillis de François Legault sur la religion catholique qui a enflammé la twittosphère, M. Nadeau-Dubois s'est lui aussi tourné vers les réseaux sociaux. Il trouve que le premier ministre détourne «le sens de la laïcité», «comme si la laïcité de la CAQ servait à viser certains plus que d’autres».
«Quand l’islam fait les manchettes, François Legault brandit la laïcité – et c’est souvent pour déclarer des interdictions. Quand c’est le catholicisme, François Legault invoque le patrimoine – et c’est généralement le sourire aux lèvres»
Dans son statut Facebook de plus de 600 mots sur la question, le leader solidaire soutient que «beaucoup de politiciens» comme François Legault «utilisent la laïcité comme un outil de division, comme une stratégie pour gagner des élections.»
M. Nadeau-Dubois indique ne pas être «fâché» que le chef d'un État laïque comme M. Legault «reconnaisse qu’il puisse y avoir quelques bons côtés à une religion ou une autre.» Il ajoute toutefois que «dans la laïcité à deux vitesses de François Legault, il y a deux types de religions et donc de croyants : les “patrimoniaux” et les autres».
Le député de Gouin estime que le Québec «mérite mieux» et désire «un pays avec du respect et de la dignité pour tout le monde [...] où l'on mélange les vieilles et les nouvelles traditions.»
Lundi, François Legault relayait sur Twitter un texte du chroniqueur Mathieu-Bock Côté. Le tweet était accompagné d'une citation de la chronique ou l'on pouvait lire que «le catholicisme a aussi engendré chez nous une culture de la solidarité qui nous distingue à l'échelle continentale».
Près de cinq heures après la publication et des centaines de réponses sous le micromessage, M. Legault se tournait à nouveau vers le clavier pour clarifier sa pensée. «Il faut distinguer la laïcité et notre patrimoine», avait laissé savoir le premier ministre.
La controverse a pris forme quelques jours à peine après que le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a rappelé certaines écoles à l'ordre en leur interdisant d'aménager des locaux pour permettre la prière à l'école. L'Assemblée nationale avait adopté unanimement une motion à ce sujet.