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Le nouveau pavillon, bâti au coût de 42,5 millions$, accueillera en permanence la plus grande collection publique d'œuvres de Riopelle.
QUÉBEC - Jean Paul Riopelle a laissé derrière lui une œuvre immense, reconnue tant chez nous qu'à l'étranger, et le Québec lui rendra hommage en lui consacrant un pavillon tout entier relié au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).
Un pavillon portant le nom « Espace Riopelle » sera construit sur le site du musée, sur les plaines d'Abraham, à Québec, et ouvrira ses portes en 2025.
L'annonce a été faite sur les lieux, jeudi, par le premier ministre François Legault, accompagné par la ministre de la Culture, Nathalie Roy. Québec réservera 20 millions $ à ce mégaprojet qui nécessitera au total un investissement évalué à 143 millions $, en incluant la construction de l'édifice et la valeur de son contenu artistique.
Le nouveau pavillon, bâti au coût de 42,5 millions $, accueillera en permanence la plus grande collection publique d'œuvres de Riopelle.
« Il y a de nos géants, de nos héros, qui méritent encore plus que d’être dans un musée avec tous nos héros. Pour moi, Jean Paul Riopelle fait partie de ces géants. C’est mon opinion personnelle, c’est le plus grand peintre de l’histoire du Québec. » - Le premier ministre du Québec, François Legault.
Le mégaprojet a été rendu possible grâce à la collaboration de la Fondation Jean Paul Riopelle, qui injectera 20 millions $ dans la construction du bâtiment et cédera des œuvres de l'artiste totalisant une valeur d'environ 100 millions $.
Un grand artiste du Québec
Né à Montréal en 1923, Jean Paul Riopelle est décédé à L'Isle-aux-Grues, en mars 2002, après s'être acquis la réputation d'être l'un des plus grands artistes de l'histoire du Québec et du Canada.
Il s'est aussi acquis une reconnaissance internationale, ses œuvres faisant partie des grandes collections à travers le monde. Sa carrière foisonnante s'est étendue sur une cinquantaine d'années, et sa production, phénoménale, compte pas moins de 6000 œuvres au total.
À ses débuts, en 1948, il avait signé le « Refus global », le manifeste du groupe des peintres automatistes québécois. Après la Deuxième Guerre mondiale, pour échapper au climat étouffant qui régnait à l'époque au Québec, il s'était installé à Paris, où il a vécu de nombreuses années.
Dans les années 50, il s'était fait remarquer pour ses grandes mosaïques, denses et complexes, peintes à la spatule, puis plus tard pour ses tableaux plus figuratifs, mettant en scène des oies blanches, devenues un thème récurrent dans son œuvre vers la fin de sa vie.
Le Musée des Beaux-Arts, qui possède 447 tableaux du peintre, expose déjà une de ses œuvres les plus connues, l'immense fresque composée d'une trentaine de tableaux « Hommage à Rosa Luxembourg », peinte à la bombe aérosol en 1992, à la suite du décès de sa compagne, la peintre américaine Joan Mitchell.
Le musée avait d'ailleurs consacré une exposition au travail artistique du couple, en 2017, réunissant une soixantaine d'œuvres appartenant à des collections internationales.
Artiste multidisciplinaire, on doit également à Riopelle quantité de gravures et de sculptures.