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Faisant face à pas moins de 54 chefs d’accusation en lien avec des crimes de nature sexuelle sur des mineures, le Sherbrookois Hugo Gagné a plaidé coupable jeudi matin.
Faisant face à pas moins de 54 chefs d’accusation en lien avec des crimes de nature sexuelle sur des mineures, le Sherbrookois Hugo Gagné a plaidé coupable jeudi matin.
Le jeune homme de 22 ans utilisait les réseaux sociaux pour leurrer ses victimes, à qui il demandait des photos intimes.
Hugo Gagné utilisait le même modus opérandi, en écrivant à ses victimes mineures sur les réseaux sociaux. Il envoyait systématiquement des photos de ses parties génitales et a parfois obtenu en retour du contenu sexuellement explicite.
L’accusé a fait une quarantaine de victimes, âgées de 12 à 17 ans.Gagné a finalement plaidé coupable à 40 des chefs qui pesaient contre lui, soient des chefs de leurre informatique, de possession et de transmission de matériel sexuellement explicite et de non-respect des conditions.
Voyez le reportage complet de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo.
Les chefs de production de pornographie juvénile et d’extorsion ont fait l’objet d’un arrêt des procédures. Les policiers de la Sûreté du Québec avaient mis en place un stratagème en février 2022, qui visait à tester la réaction de Gagné lorsque mis en contact avec un profil féminin mineur. Un agent d’infiltration a donc communiqué par l’entremise d’un faux profil Facebook avec l’accusé.
Rapidement, Hugo Gagné lui mentionne qu’il «aimerait la rejoindre dans son bain», demande du contenu explicite et envoie une photo de ses organes génitaux. Arrêté par la SQ en juillet 2022, il avoue rapidement ses crimes. «Je sais que c’est grave et dégueulasse et que les victimes ne méritent pas ça», lancera-t-il aux policiers.
Libéré pour la durée des procédures judiciaires, il sera de nouveau arrêté en février 2023 pour des crimes similaires. «Essentiellement, il rapporte ne pas être en mesure de se contrôler», a lu le juge Benoit Gagnon, jeudi matin, au palais de justice de Sherbrooke. Un autre téléphone saisi révélera que l’accusé utilisait maintenant des faux profils pour écrire à ses victimes.
Il est demeuré détenu par la suite. La procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Laïla Belgharras, a déjà confirmé qu’elle demandera le renvoi d’Hugo Gagné à l’Institut Philippe-Pinel pour évaluer la possibilité qu’il soit déclaré délinquant sexuel ou délinquant à contrôler.
Elle espère ainsi protéger la population à la sortie de prison de l’accusé, considérant un risque de récidive considéré élevé par la Couronne. La défense entend toutefois contester cette requête.
Les deux parties seront de retour en cour en janvier prochain, pour les observations sur la peine. Un rapport réalisé par un sexologue a été commandé par la cour.