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Neuf cas de mpox ont été confirmés jusqu'à présent en 2024 à Montréal, selon une déclaration envoyée par courriel par l'autorité de santé publique de la ville.
Les agences de santé publique encouragent les personnes qui ont reçu une première dose du vaccin contre la mpox (variole simienne) au cours des deux dernières années à recevoir une deuxième dose.
De nombreuses personnes à risque d'exposition à la mpox ont été vaccinées au Canada à partir du printemps 2022, lorsqu'une épidémie mondiale du virus a été déclarée.
Mais selon l'administratrice en chef de la santé publique du Canada, la docteure Theresa Tam, beaucoup de ces personnes n'ont jamais reçu de deuxième dose, ce qui est recommandé au moins 28 jours après la première injection.
La docteure Tam a incité les gens à aller chercher cette dose pour «avoir une plus forte immunité».
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Le nombre de cas de mpox a diminué en 2023, mais semble augmenter à nouveau dans certaines régions du Canada. En date du 24 août, il y a eu 166 cas confirmés en Ontario cette année, contre seulement 33 cas l'année dernière, selon les données publiées en ligne par la santé publique en Ontario.
Seulement 36 % des personnes qui ont reçu une dose du vaccin contre la mpox, Imvamune, en Ontario ont reçu une deuxième dose, a déclaré l'agence.
La majorité des cas de la province, soit 83 %, ont été déclarés à Toronto cette année, a-t-on indiqué.
«La Santé publique de Toronto continue de fournir un accès à la vaccination contre la mpox par l’intermédiaire des cliniques (de santé publique) et des cliniques partenaires de santé communautaire», a déclaré la docteure Rita Shahin, médecin hygiéniste adjointe de Toronto, dans un communiqué envoyé par courriel.
«Les résidants admissibles sont encouragés à commencer ou à terminer la série de vaccinations à deux doses pour une meilleure protection.»
Les personnes admissibles à la vaccination comprennent les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes et qui ont plus d’un partenaire, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes qui se sont rendus dans des lieux pour des contacts sexuels et les personnes qui travaillent dans ces lieux, ainsi que les travailleurs du sexe, quel que soit leur sexe.
Jusqu’à présent, le Canada n’a observé qu’un seul type de mpox, connu sous le nom de clade II, qui se propage principalement par contact étroit, y compris par contact sexuel.
Les gens peuvent également contracter le virus en manipulant des objets personnels utilisés par une personne infectée, notamment des serviettes, des vêtements et de la literie, ou en partageant des ustensiles, des brosses à dents, des rasoirs, des aiguilles ou des jouets sexuels, selon le site web de l'Agence de la santé publique du Canada.
Montréal, qui a connu de nombreux cas en 2022, ne semble pas connaître la même augmentation que Toronto. Neuf cas de mpox ont été confirmés jusqu'à présent en 2024, selon une déclaration envoyée par courriel par l'autorité de santé publique de la ville.
En date du 14 août, 18 349 personnes à Montréal avaient reçu une dose d'Imvamune, mais seulement environ la moitié d'entre elles – 9645 personnes – avaient reçu une deuxième dose, selon la déclaration.
L'Organisation mondiale de la santé a qualifié la mpox d'urgence de santé publique de portée internationale le 14 août, en partie en raison de l'augmentation d'un autre type de mpox, connu sous le nom de clade I, au Congo et de sa propagation à l'extérieur de ce pays.
Aucun cas de mpox du clade I n'a été détecté au Canada, selon la docteure Tam.
L'une des raisons probables pour lesquelles certaines personnes n'ont pas reçu une deuxième dose est que cette recommandation n'était pas soulignée lorsque les vaccinations ont commencé au printemps 2022, a expliqué le docteur Darrell Tan, spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital St. Michael de Toronto.
«Nous ne savions pas à quelle épidémie nous allions être confrontés. (Et) la quantité de vaccins disponibles dans la réserve canadienne est vraiment un secret national, car l'objectif initial de la constitution de stocks de vaccins était en fait la préparation au bioterrorisme plutôt que des objectifs traditionnels de santé publique», a souligné le docteur Tan en entrevue.
«Ce n'est que quelques semaines ou quelques mois plus tard, (selon) les endroits, que la porte s'est ouverte pour que les gens reçoivent leur deuxième dose, et ce sera déjà après la période recommandée de 28 jours entre les doses pour beaucoup de gens», a-t-il ajouté.
À Toronto, par exemple, la première clinique de vaccination contre la mpox a eu lieu le 12 juin 2022, mais le gouvernement de l'Ontario n'a pas fourni de deuxième dose avant octobre, a déclaré un porte-parole de la santé publique de Toronto dans un courriel.
Le docteur Tan a soutenu qu'en plus de fournir des deuxièmes doses du vaccin contre la mpox aux groupes à risque ici au Canada, il est essentiel de rendre le vaccin disponible au Congo et dans d'autres pays africains les plus durement touchés.
«Si nous empêchons la transmission continue de quelque chose dans un autre endroit (...) non seulement c'est la bonne chose à faire moralement, éthiquement et du point de vue de la santé publique pour les personnes qui pourraient bénéficier de cette protection immédiatement, mais il y a un impact en aval (au Canada)», a-t-il expliqué.
«Le passage (du virus) devient moins susceptible de se rendre jusqu'à nos endroits.»