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Mort d'une femme de 95 ans après un tir de taser par un policier
Une Australienne de 95 ans est morte mercredi, une semaine après avoir été la cible dans sa maison de retraite du tir de taser d'un policier, a annoncé la police, selon laquelle cette femme était alors «armée d'un couteau».
Une Australienne de 95 ans à laquelle un policier avait infligé une décharge de taser il y a une semaine dans sa maison de retraite parce qu'elle était «armée d'un couteau», est morte mercredi à l'hôpital.
«C'est avec une grande tristesse que nous confirmons la mort de Clare Nowland, 95 ans, à Cooma ce soir», a déclaré la police de l'État de Nouvelle-Galles du Sud (sud-est) dans un communiqué.
Police have confirmed the passing of Clare Nowland. pic.twitter.com/9MXYGCm4ZT
— Sarah McPhee (@_SarahMcPhee) May 24, 2023
Le communiqué prend soin de souligner que la vieille dame s'est éteinte «paisiblement» entourée de sa famille et de ses proches.
Quelques heures plus tôt, un policier de 33 ans, qui a été suspendu de ses fonctions, avait été inculpé dans le cadre de cette affaire pour notamment avoir infligé par imprudence des lésions corporelles graves. Il comparaîtra devant un tribunal le 5 juillet.
La commissaire de police Karen Webb a quant à elle souligné que la famille de Clare Nowland avait été informée des «graves accusations» pesant sur le policier.
Un couteau à viande
La vieille dame, qui avait 24 petits-enfants et 31 arrière petits-enfants, était dans un état critique à l'hôpital depuis qu'elle avait été touchée par un tir de pistolet paralysant électronique le 17 mai au cours d'un incident qui a profondément choqué les Australiens.
Des policiers avaient été appelés à la maison de retraite Yallambee Lodge dans le sud de la Nouvelle-Galles du Sud par le personnel qui leur avait raconté qu'une femme était «armée d'un couteau».
Ils ont assuré avoir exhorté Clare Nowland à laisser tomber ce couteau à viande dentelé avant que celle-ci ne se dirige «à un rythme lent» dans leur direction en s'appuyant sur son déambulateur. À ce moment, l'agent incriminé a fait usage de son taser contre elle.
Le cas des patients atteints de démence
Des appels à l'ouverture d'une enquête parlementaire en Nouvelle-Galles du Sud et à rendre publiques les images prises par la caméra-piéton du policier incriminé avaient été émis à la suite de cette affaire.
«Nous n'avons pas l'intention de diffuser (la vidéo), à moins qu'il n'y ait une procédure à l'issue (de ce drame) qui permette de le faire», avait à cet égard réagi le week-end dernier la commissaire Karen Webb qui s'est elle-même bornée à écouter l'enregistrement.
«Je ne pense pas qu'il soit nécessaire que je la visionne réellement», avait-elle alors commenté.
Le fait que Clare Nowland ait été la cible d'un taser «a suscité l'indignation de la population de l'État qui montre à quel point nous avons désespérément besoin d'une réforme de la police», a martelé cette semaine la députée écologiste locale Sue Higginson.
La commissaire Webb a de son côté estimé que ses collègues pourraient avoir besoin d'être «mieux équipés» afin de s'occuper des patients atteints de démence.