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Des recommandations ignorées par Montréal, déplore la vérificatrice générale
La vérificatrice générale de la Ville de Montréal, Michèle Galipeau a déposé lundi au conseil municipal son rapport sur l’exercice pour l’année 2021. Selon Mme Galipeau, la Ville continue d’ignorer les recommandations.
«Depuis plus de 6 ans, force est de constater que, globalement, la majorité des engagements de la Ville à la suite de nos recommandations ne sont pas honorés», a déclaré la vérificatrice générale.
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Un certain ralentissement a évidemment été attribué à la pandémie des deux dernières années. Cependant, 37% des recommandations qui ont été accomplies en 2021 avaient dépassé les échéances depuis plus de deux ans. De plus, au 31 décembre 2021, plus de 75% des recommandations non complétées accusent un retard.
Soutien aux entreprises peu conforme
Le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) avait confié la gestion du programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises à la Ville par le biais d’un prêt de 150 millions de dollars.
Montréal a délégué à son tour la gestion de ce montant au réseau PME MTL. Au total, 117,6 millions de dollars ont été versés à travers 3453 prêts pour les entreprises. Cependant, la vérificatrice générale a observé des lacunes quant aux critères d’admissibilité.
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«La Ville n’a pas exercé une surveillance suffisante pour lui permettre d’identifier ces non-conformités. La reddition de comptes est souvent erronée ou incomplète», a-t-elle rapporté.
Gestions inadéquates des chantiers
La coordination des projets d’infrastructures sur le réseau routier n’est pas pleinement efficace et ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble, selon la Mme Galipeau. Conséquemment, il est difficile pour la Ville de minimiser les impacts des travaux sur la voie publique.
Il y a également des lacunes de coordination entre la Ville et les arrondissements. Alors que Montréal établit des axes de mobilité afin de limiter les entraves, les arrondissements octroient des permis pour la réalisation de travaux sur ces mêmes axes.
Les bons côtés
Les six usines de production d’eau potable sur l’île de Montréal ont la capacité de produire près 3 millions de mètres cubes d’eau par jour, ce qui permet de desservir les 2 millions de résidents.
Les mécanismes mis en place par la Ville permettent une saine gestion et une haute disponibilité de ces systèmes industriels.
La métropole a assuré une saine gestion des technologies de l’information dans le contexte du télétravail afin d’offrir des environnements de travail sains et sécuritaires pour les employés, toujours selon le rapport de la vérificatrice.
La vérificatrice générale n’a pas été en mesure d’analyser les états financiers de la Ville, car ceux-ci n’étaient pas encore déposés au conseil municipal au moment de produire son rapport.