L'ex-entraîneur de hockey mineur Alexandre Noël, accusé d'avoir frappé un joueur de 14 ans pendant un match de hockey mineur dans un aréna de Sainte-Anne-de-Beaupré, a livré sa version des faits lors d'une audience, mardi au palais de justice de Québec.
La représentante de la défense, Me Anne Frédérique Michaud Rioux, l’a appelé comme témoin lors de l'audience des observations sur la peine.
Alexandre Noël a expliqué avoir poussé le joueur de l’équipe adverse pour protéger son fils qui était inerte au sol après avoir reçu un coup. Il a précisé ne pas avoir agi par vengeance, mais plutôt en raison de la panique.
M. Noël a également raconté que le match se jouait dans un climat tendu. Son équipe avait des inquiétudes d’affronter l’autre formation avant même le début de la partie, selon lui.
L'ex-entraîneur a aussi exprimé sa honte et ses remords face à l'événement.
«Je voudrais m’excuser auprès du joueur. Il n’aurait jamais dû avoir à subir ça. Je suis très heureux qu’il n’ait pas eu de séquelles ou de blessures. Mon geste était inacceptable et je suis content qu’il ait pu continuer sa saison», a-t-il dit au tribunal mardi.
L'ex-entraîneur a plaidé coupable à une accusation de voie de fait simple en juin dernier. Les faits qui lui sont reprochés se sont produits dans un aréna de Sainte-Anne-de-Beaupré en décembre 2022.
Une peine connue en 2024
Mardi, la Couronne a demandé. au juge Mario Tremblay d'imposer 75 heures de travaux communautaires à l'accusé.
Le fait que la victime soit d'âge mineur et que son assaillant soit âgé 44 ans, qu'il mesure 6 pieds et 2 pouces et pèse 270 lb, est un facteur aggravant, estime le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Louis-Philippe Desjardins.
Me Desjardins a également soutenu que la position d’autorité et de confiance d’un entraîneur face à ses jours doit être considérée dans la peine. Il croit aussi qu’il est nécessaire d’envoyer un message à la société: les lois s’appliquent aussi dans les arénas.
Pour sa part, la Défense réclamait une absolution inconditionnelle ainsi qu’un don de 2000$ à un organisme qui fait la promotion du sport chez les jeunes.
Le juge rendra sa décision le 26 février 2024. Mais d’entrée de jeu, le juge a affirmé qu’il s’attendait à ce que la Couronne propose une peine plus sévère que les 75 heures de services communautaires. Il a aussi affirmé qu’une absolution inconditionnelle ne semblait pas être pas une peine suffisante dans le contexte où l'événement a marqué le sport et a soulevé de nombreuses questions sur le climat du hockey récréatif et le comportement des parents.
D’ailleurs, le père de la jeune victime n’a pas répondu aux convocations du Directeur des poursuites criminelles et pénales et n’était pas présent lors de l'audience mardi pour témoigner des impacts de l'événement sur lui-même.
Avec la collaboration d'Audrey Bonaque pour Noovo Info
