Société

Mises à pied à l'usine PACCAR: manifestation devant le bureau de François Legault 

«Nous avons peur pour l'avenir.»

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Les employés de PACCAR manifestent devant le bureau du premier ministre du Québec, François Legault, le jeudi 30 octobre 2025, après que l'entreprise a licencié des centaines d'employés. Les employés de PACCAR manifestent devant le bureau du premier ministre du Québec, François Legault, le jeudi 30 octobre 2025, après que l'entreprise a licencié des centaines d'employés. (CTV News Montreal)

Des dizaines d'employés de PACCAR ont manifesté jeudi devant le bureau du premier ministre François Legault à Montréal, dénonçant les récentes mises à pied à l'usine de camions de Saint-Thérèse, au Québec, et appelant le gouvernement québécois à faire davantage pour protéger les emplois locaux face aux droits de douane américains.

Un total de 300 employés ont été mis à pied la semaine dernière, marquant la troisième vague de licenciements cette année.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Francis Belanger, un employé de PACCAR, a expliqué que la situation était triste et que le moral au travail était bas.

Le syndicat Unifor affirme que ces licenciements sont une conséquence directe des droits de douane américains. L'entreprise va délocaliser une grande partie de sa production au sud de la frontière et ne conservera qu'une seule usine pour les camions qui seront vendus au Canada.

Le directeur d'Unifor au Québec, Daniel Cloutier, a affirmé que cela représentait une baisse significative de la production.

«Les coûts fixes liés à l'exploitation d'un tel site avec 18 camions par jour, combien de temps cela peut-il durer? Nous avons donc peur pour l'avenir», a-t-il ajouté.

Le syndicat demande au gouvernement du Québec de modifier le processus de passation des marchés publics afin de donner la priorité aux achats locaux.

«Ils achètent encore aujourd'hui des camions aux États-Unis. Hydro-Québec continue de s'approvisionner en camions dans l'Illinois. Pourquoi cela n'a-t-il pas déjà cessé?» a demandé M. Cloutier.

M. Cloutier a ajouté que le gouvernement fédéral devrait faire de même et imposer des droits de douane sur les camions américains.

Il a précisé que les réductions dans le secteur manufacturier ont un effet d'entraînement, affectant également les emplois des fournisseurs. «En gros, nous avons perdu plus d'un millier d'emplois en un clin d'œil dans la région de Montréal. C'est une catastrophe», a-t-il dit.

CTV News

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