Le président-directeur général d'Hydro-Québec, Michael Sabia, quitte ses fonctions.
M. Sabia doit terminer son mandat le 4 juillet prochain, indique-t-on dans un communiqué diffusé en milieu d'après-midi mercredi.
Le grand patron d'Hydro délaisse ses fonctions pour aller occuper le poste de greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet du gouvernement du Canada.
«Avec M. Sabia à sa tête, la fonction publique exemplaire du Canada fera progresser des projets d'intérêt national, catalysera d'énormes investissements privés pour stimuler la croissance et apportera les changements que les Canadiens et les Canadiennes souhaitent et méritent», a indiqué le bureau du premier ministre Carney.
«Le premier ministre Carney m'a demandé de prendre ce rôle à un moment où le pays fait face à des enjeux sans précédent. Dans ce contexte, je me joins au gouvernement fédéral pour relever ces défis de front», a pour sa part indiqué Michael Sabia.
Dans son message d'au revoir, le principal intéressé affirme être certain que la société d'État est «sur la bonne voie».
Hydro-Québec se laisse quelques semaines afin de trouver la personne qui remplacera M. Sabia, qui a débuté ses fonctions de PDG en mai 2023.
«Merci à Michael Sabia pour ses années de service à la tête d’Hydro-Québec. Il a été un réel partenaire et un complice pour notre vision énergétique. Il laisse un grand legs : une entente historique entre le Québec et Terre-Neuve et un plan ambitieux qui assurera l’avenir énergétique du Québec pour les prochaines décennies. Bonne chance Michael dans tes nouvelles fonctions à Ottawa», a écrit le premier ministre François Legault sur le réseau X.
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Michael Sabia chez Hydro-Québec : la ligne du temps
31 mai 2023 | Sabia succède à Sophie Brochu
Le gouvernement de François Legault nomme Michael Sabia à la tête d’Hydro-Québec. «C'est un homme d'expérience qui saura poursuivre et surmonter les défis de la transition énergétique du Québec!», dit le premier ministre. Entrée en fonction: 1er août.
2 août 2023 | Sabia dévoile le grand Plan d’action 2035
Première action d’envergure de l’ancien patron de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ): dévoilement du Plan d’action 2035 – Vers un Québec décarboné et prospère par lequel Hydro-Québec, à coups de grands investissements, croit pouvoir réduire les gaz à effet de serre et répondre à la croissance prévue de la demande d’électricité tout en préservant «l’abordabilité, la simplicité et la fiabilité» de son service.
Pour y arriver, Sabia et Hydro-Québec croient qu’il faudra des investissements pouvant aller jusqu’à 50 milliards de dollars d’ici 2035.
3 juillet 2024 | Sabia et l’éolien
Un mois après avoir lancé sa stratégie visant à accélérer le développement éolien, Hydro-Québec annonce un premier partenariat avec deux communautés autochtones et une MRC en vue d'aménager différents projets sur un vaste territoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Le projet prévoit jusqu’à 3000 mégawatts (MW) de capacité éolienne avec des investissements jusqu’à 9 milliards $. «Ce partenariat égalitaire incarne très bien la vision que nous avons présentée dans notre stratégie de développement éolien», commente Sabia.
10 septembre 2024 | Sabia critique des choix du gouvernement Legault
Michael Sabia critique des choix du gouvernement dans sa réforme énergétique. Il déplore que Québec se concentre davantage sur la croissance économique que la décarbonation.
Voilà qui n’est pas sans rappeler les mises en garde de sa prédécesseuse, Sophie Brochu, partie après avoir prévenu qu’il ne fallait pas transformer Hydro-Québec en «magasin à un dollar» de l’électricité.
«Cartes sur table, je pense que jusqu'à date, le gouvernement a mis beaucoup, beaucoup d'accent sur les nouvelles entreprises», déclare le PDG d’Hydro-Québec.
11 juin 2025 | Exit Sabia
Sabia délaisse la société d’État pour aller occuper le poste de greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet du gouvernement du Canada.
Quelques mois auparavant, en février, il demandait à Québec, mais aussi au gouvernement fédéral, de réduire le fardeau administratif «pour accélérer les projets». «Il faut réduire le red tape. […] Ces changements de vélocité vont servir à plusieurs entreprises du Québec.»
Avec de l’information de Guillaume Théroux et de La Presse canadienne

