Début du contenu principal.
Clémence Beaulieu-Patry a été poignardée à 20 reprises en 2016.
Le nouveau procès de Randy Tshilumba, accusé du meurtre au premier degré de Clémence Beaulieu-Patry dans un supermarché Maxi du quartier Saint-Michel le 10 avril 2016, s’est ouvert lundi au palais de justice de Montréal devant famille et amis de la victime.
La journée a commencé avec les directives du juge Alexandre Bien-Aimé aux jurés, qui les a notamment mis en garde de ne pas être tenté de chercher des réponses sur l’affaire.
Il y a ensuite eu la déclaration d’ouverture de la Couronne dans laquelle le procureur Me Pierre-Olivier Bolduc a rappelé les faits survenus le soir du drame. Il a rappelé que Clémence Beaulieu-Patry devait terminer de travailler à 20h, mais qu’elle a accepté de prolonger son quart de travail jusqu’à 21h pour dépanner sa gérante. C’est durant «cette heure de trop» que Randy Tshilumba s’est présenté au Supermarché, dans la section des vêtements où Clémence pliait du linge, et a poignardé à 20 reprises au dos, au cou et à la poitrine la jeune femme de 20 ans.
L’accusé avait un couteau, portait des gants et un sac à dos avec des vêtements de rechange, selon l'exposé de la Couronne. Il s'est ensuite sauvé et se serait dirigé au Tim Hortons pour se cacher dans les toilettes des femmes. Il y serait resté jusqu’aux petites heures du matin et se serait ensuite rendu à son cégep afin d’y cacher son arme et ses vêtements dans un casier du Centre sportif.
Le jury a été informé par le juge Alexandre Bien-Aimé jury qu’il s’agissait du second procès. Aucun détail sur le premier procès n’a été fourni.
La Couronne a indiqué au jury que la question principale du procès n’est pas si Randy Tshilumba a tué Clémence Beaulieu-Patry, mais plutôt de déterminer l’état d’esprit de l’accusé et la préméditation du geste.
Un des éléments importants de la preuve est le téléphone cellulaire de l’accusé, puisque ce dernier a effectué des recherches avant et après le meurtre, soit durant sa cavale. L’accusé avait aussi rédigé des notes dans les brouillons de ses courriels, dont l’une qui mentionne «invente une histoire solide pour la police».
Les quatre premiers témoins entendus dans ce procès ont été les meilleures amies du secondaire de la victime.