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Le juge Paul Dunnigan a rendu sa décision, ce matin, au palais de justice de Sherbrooke, au terme de l’enquête sur remise en liberté de l’accusé de 30 ans.
Germain Lemay, cet homme de Hampden en Estrie qui aurait menacé sur TikTok les premiers ministres Justin Trudeau et François Legault, demeurera détenu pour la durée des procédures judiciaires.
Le juge Paul Dunnigan a rendu sa décision, ce matin, au palais de justice de Sherbrooke, au terme de l’enquête sur remise en liberté de l’accusé de 30 ans.
Les motifs de la décision du juge Dunnigan sont toutefois frappés d’une ordonnance de non-publication.
Lemay, qui fait face à sept chefs d’accusation dont quatre de menaces, était présent en salle de cour, vendredi matin. Il a écouté attentivement la décision du juge Dunnigan, en baissant parfois la tête. Il est aussi accusé d’avoir braqué une arme à feu, d’entreposage illégal d’armes à feu et de port d’arme dans un dessein dangereux, en lien avec son arrestation du 27 septembre dernier.
Plus tôt cette semaine, l’employeur de Germain Lemay avait offert une garantie monétaire pour sa libération en plus de proposer d’héberger l’accusé directement sur le site de l’entreprise, pendant les procédures judiciaires. L’accusé lui-même avait aussi témoigné devant la cour. La Couronne s’était toutefois opposée à sa remise en liberté.
«On se base sur son agressivité, son profil, l’évaluation de la dangerosité qu’on en fait, les éléments qui ont été présentés au juge. Des éléments suffisants pour nous pour justifier la détention durant les procédures», avait expliqué mardi dernier la procureure de la Couronne, Me Geneviève Crépeau.
L'avocat de l'accusé, Me Michel Dussault, s'est dit en désaccord avec la décision du juge et n'a pas exclut la possibilité de contester la décision en Cour supérieure.
«Le juge retient que, quant à lui, la preuve est accablante. Au niveau des éléments essentiels de l'infraction, je ne pense pas que la Couronne pourra prouver ces éléments-là éventuellement, au procès», a-t-il expliqué en mêlée de presse.
«On verra au procès», a répliqué Me Crépeau après avoir été mise au fait de ces affirmations de la défense.
Me Dussault est également revenu sur les dates de procès, toujours très difficiles à trouver un peu partout au Québec.
«Dans l'état actuel des choses à Sherbrooke, on n'est pas capable de fixer un procès de deux jours, ça va peut-être prendre un an. Alors est-ce qu'un public bien informé considérerait que ça a du bon sens qu'une personne demeure détenue alors qu'elle est présumée innocente?»
«Le juge a décidé que la sécurité du public était mieux protégée par la détention dans ce cas-ci [...] Il a jugé que les paroles utilisées, le ton dans lequel ces paroles ont été rendues publiques, c'était inacceptable, c'est une violence inadmissible et ça met en danger la population», a expliqué la procureure de la Couronne, à sa sortie de la salle de cour.
Le dossier a été reporté au 17 octobre.