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La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) accepte finalement de s'asseoir avec Québec quelques heures après que le ministre de la Santé, Christian Dubé, s'est engagé à ne pas étudier le projet de loi 106 durant le processus de médiation.
«La FMOQ entame dès ce soir une première rencontre de médiation avec le gouvernement. Ce processus permettra notamment de discuter des moyens de pression actuels et de ceux encore prévus par les médecins de famille», a indiqué la fédération dans une déclaration écrite transmise à La Presse Canadienne mercredi en fin de journée.
Rappelons que le gouvernement est dans un important bras de fer avec les médecins en raison du projet de loi 106 qui vise notamment à lier une partie de leur rémunération à des indicateurs de performance collectifs.
Lundi, la FMOQ a réitéré sa demande que le projet de loi 106 soit retiré.
La semaine dernière, M. Dubé et la présidente du Conseil du trésor, France-Élaine Duranceau, ont tendu la main aux deux fédérations de médecins afin qu’elles acceptent un processus de médiation.
La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a accepté la médiation mardi. Elle continue toutefois son boycottage de l’enseignement.
«Il faut absolument que la médiation avance, entre autres sur les moyens de pression», a indiqué le ministre Dubé en mêlée de presse à l'Assemblée nationale mercredi.
La Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) s’inquiète des impacts du boycottage sur la formation des futurs médecins. Mais plutôt que de demander aux médecins d’y mettre fin, la fédération met la pression sur le gouvernement.
«Pour rapidement mettre fin à la grève de l'enseignement, nous envisageons deux solutions: le retrait du projet de loi 106 et le recours à la médiation, voire l'arbitrage. (...) Nous demandons au gouvernement de poser un geste clair; de choisir le dialogue plutôt que l'affrontement», a expliqué la vice-présidente de la FMEQ, Félicia Harvey.
La FMEQ en a contre les objectifs de «prise en charge collective» de la pièce législative.
«Si on a déjà des milieux cliniques qui sont saturés, donc des GMF par exemple, qui ont déjà de la difficulté à offrir des rendez-vous, et on essaie d'associer en plus des milliers de nouveaux Québécois à la même GMF, bien nécessairement sans ressources supplémentaires, ça va être difficile de faire le travail à ce moment-là», a expliqué le président de la FMEQ, Maxence Pelletier-Lebrun.