La députée libérale de Saint-Laurent Marwah Rizqy demande au ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, de retirer le brevet d'enseignement à un homme qui a entretenu une relation avec deux de ces étudiantes alors qu'elles étaient d'âge mineur - dont une qui tombée enceinte à 16 ans - et qui enseigne toujours dans la région de la Mauricie.
La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation et d’enseignement supérieur réagit ainsi au dévoilement d'un reportage du Journal de Montréal.
Sur Twitter, Marwah Rizqy écrit : «Un prof a mis son élève de 16 ans enceinte... et peut continuer à enseigner. Monsieur le ministre, Bernard Drainville, il est temps de lui retirer son brevet d’enseignant.
En réponse à plusieurs commentaires qui stipulent que cette histoire n'est pas de ressort du gouvernement, mais bien de la justice, la députée libérale rétorque qu'au contraire, le ministre peut agir.
«La loi sur l’instruction publique prévoit que le ministre peut agir lorsqu’il y a une « faute grave ou acte dérogatoire d’un titulaire d’une autorisation d’enseigner», peut-on lire sur Twitter.
Deux relations, quatre enfants et toujours prof
L'enseignant visé par cette demande de retrait de brevet enseigne au Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy. Son identité, comme celles des victimes alléguées, n'est pas dévoilée afin de protéger l'identité de personnes mineures liées à cette histoire.
Le professeur aurait eu une première relation sexuelle avec l'une de ses élèves, âgées de 16 ans, en 1997 alors qu'il enseignait dans un collègue privé. Un enfant naîtra de cette union en 1998.
Au cours de l'année 2000, l'enseignant aura une relation intime avec une autre de ses étudiantes, elle aussi âgée de 16 ans. Cette relation durera un peu plus de 15 ans. Le couple aura trois enfants, tous nés alors que la mère était adulte.
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Plaintes récentes
Un père de famille a récemment dénoncé le passé trouble de l'enseignant. Une collègue a aussi approché la direction de son école en 2020 pour discuter d'un certain malaise vis-à-vis les antécédents du prof avec deux étudiantes. Le centre de services scolaire aurait fait son enquête interne et aurait décidé de garder l'enseignant en poste.
Le Journal de Montréal affirme que la Sûreté du Québec a rencontré des témoins de cette histoire, mais aucune accusation n'a été déposée à ce jour.
