Moins de 48 heures après que le premier ministre Mark Carney ait éludé une question sur la date de sa dernière conversation avec le président américain Donald Trump, une source du gouvernement fédéral a confirmé à CTV News qu'il envisageait de se rendre à Washington la semaine prochaine.
Ce texte est une traduction d'un contenu de CTV News.
Lors de sa conférence de clôture au sommet du G20 en Afrique du Sud dimanche, lorsqu'un journaliste lui a demandé quand il avait parlé pour la dernière fois à Trump, Carney a répondu: «Qui s'en soucie?»
«Je veux dire, c'est un détail», a indiqué M. Carney. «C'est un détail. Je lui ai parlé. Je lui parlerai à nouveau lorsque cela sera nécessaire.»
«Je me réjouis de m'entretenir prochainement avec le président, mais je n'ai pas de sujet brûlant à aborder avec lui pour le moment», a-t-il ajouté. «Lorsque les États-Unis voudront revenir et discuter de questions commerciales, nous aurons ces discussions.»
Si Carney se rend dans la capitale américaine la semaine prochaine, ce sera sa troisième visite depuis son élection en avril, dans un contexte de guerre commerciale prolongée entre les deux pays.
En février, Trump a imposé des droits de douane élevés sur les produits canadiens, déclenchant une guerre commerciale qui se poursuit encore aujourd'hui. Malgré les assurances données par Carney et Trump quant à la conclusion d'un nouvel accord économique et sécuritaire avant la mi-été, rien ne s'est concrétisé.
Puis, Trump a brusquement mis fin aux négociations le mois dernier, reprochant au gouvernement de l'Ontario d'avoir diffusé une publicité dans laquelle l'ancien président américain Ronald Reagan critiquait le recours aux droits de douane.
Si la grande majorité des produits canadiens sont exemptés de la première série de droits de douane imposés par Trump — qui, selon lui, étaient liés à la sécurité des frontières —, il existe toujours des droits de douane sectoriels importants qui affectent les industries canadiennes, notamment l'acier, l'aluminium, le cuivre, l'automobile et le bois d'œuvre.
À la suite de la dernière visite de Carney à Washington le mois dernier, le premier ministre et la délégation canadienne se sont dits optimistes quant aux progrès réalisés en vue d'un accord.
Des sources gouvernementales ont également affirmé à CTV News que les responsables canadiens espéraient que des progrès seraient réalisés sur un accord concernant l'acier et l'aluminium lors du sommet de l'APEC en Corée du Sud le mois dernier.
Et, s'adressant aux journalistes en marge du sommet de l'ANASE en Malaisie le mois dernier, M. Carney a dit que les négociations «avaient progressé» sur les secteurs concernés, tels que l'acier et l'aluminium, jusqu'à ce que la publicité anti-droits de douane de l'Ontario fasse des vagues.
L'ambassadeur des États-Unis au Canada a quant à lui indiqué à la suite de cette publicité qu'il doutait que les deux parties parviennent à un accord avant la nouvelle année.
L'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), l'accord commercial trilatéral entre les trois pays, doit être renégocié en 2026.
À la suite des commentaires de M. Carney lors de sa conférence de presse à Johannesburg, en Afrique du Sud, cette fin de semaine, les conservateurs ont critiqué le premier ministre pour avoir «minimisé la perte de milliers d'emplois comme si cela ne le concernait pas».
- Avec des informations de Stephanie Ha pour CTV News


