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Le nouveau chef libéral avait pris cette mesure quatre mois avant le délai fixé par la loi.
L'équipe de campagne de Mark Carney a déclaré que le nouveau chef libéral a remis un «plan complet et solide de gestion des conflits d'intérêts» au commissaire à l'éthique du pays.
Dans un communiqué, l'équipe de campagne a indiqué mardi que dans le cadre de ce plan, M. Carney avait confié à une fiducie sans droit de regard tous ses actifs autres que ses biens immobiliers personnels.
Le porte-parole de la campagne a déclaré que M. Carney avait pris cette mesure quatre mois avant le délai fixé par la loi.
M. Carney sera soumis à la Loi sur les conflits d'intérêts une fois qu'il aura prêté serment comme premier ministre, après quoi il aura 60 jours pour divulguer des informations financières au commissaire à l'éthique.
La loi prévoit qu'un ministre ou un secrétaire parlementaire doit, dans les 120 jours suivant son entrée en fonction, se départir de ses «biens contrôlés» en les vendant «à un tiers avec qui il n’a aucun lien de dépendance», ou en les plaçant dans une fiducie sans droit de regard.
Les conservateurs ont accusé M. Carney ces dernières semaines d'avoir agi de façon «sournoise» concernant ses biens. Ils affirment que M. Carney a exploité une faille dans les lois en ne divulguant pas ses actifs dès qu'il est devenu candidat à la direction du Parti libéral.
Le chef conservateur, Pierre Poilievre, estime qu'une fiducie sans droit de regard ne suffit pas, notamment parce que cela ne permettrait pas au public de connaître les actifs qui y sont placés.
Le Bloc québécois demande lui aussi au futur premier ministre Carney de divulguer «ses intérêts personnels et ses possibles conflits d'intérêts».
«On connaît la proximité historique de M. Carney avec les milieux de la haute finance internationale. Je pense que ce serait simplement sain de faire une complète divulgation volontaire et immédiate», soutenait lundi le chef bloquiste, Yves-François Blanchet.