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Marco Rubio visite le centre israélien chargé de superviser le cessez-le-feu à Gaza

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bc25b4f464b6a443f95aae679ce7f2377c38aedde67ee6ca1bec3386ac9dbbe4.jpg Le secrétaire d'État américain Marco Rubio s'adresse aux médias après sa visite au Centre de coordination civilo-militaire dans le sud d'Israël, le vendredi 24 octobre 2025. (Fadel Senna | Pool Photo via AP)

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a visité vendredi un centre dirigé par les États-Unis en Israël, chargé de superviser le cessez-le-feu dans la bande de Gaza. 

L'administration Trump s'efforce de mettre en place une force de sécurité internationale sur le territoire et de consolider la trêve fragile entre Israël et le Hamas.

M. Rubio était le dernier d'une série de hauts responsables américains à visiter le centre de coordination civilo-militaire. Le vice-président américain J.D. Vance s'y était rendu en début de semaine pour en annoncer l'ouverture, et les envoyés américains Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président, étaient également en Israël.

Environ 200 soldats américains travaillent au centre aux côtés de l'armée israélienne et de délégations d'autres pays, planifiant la stabilisation et la reconstruction de la bande de Gaza. Un journaliste de l'Associated Press a pu y voir vendredi du personnel international arborant des drapeaux de Chypre, de la Grèce, de la France, de l'Allemagne, de l'Australie et du Canada.

«Je pense que nous avons de quoi être fiers des 10, 11 ou 12 premiers jours de mise en œuvre, au cours desquels nous avons rencontré de réels défis», a déclaré M. Rubio.

Il a nommé l'ambassadeur des États-Unis au Yémen, Steven Fagin, à la tête du volet civil du centre de coordination dans le sud d'Israël. Le plus haut responsable militaire du centre est l'amiral Brad Cooper, du Commandement central américain.

Les États-Unis recherchent le soutien d'autres alliés, notamment des pays arabes du Golfe, pour créer une force internationale de stabilisation qui serait déployée dans la bande de Gaza et formerait une force palestinienne.

Marco Rubio a indiqué que les responsables américains travaillaient sur un texte possible pour obtenir un mandat des Nations unies ou une autre autorisation internationale pour la force à Gaza, car plusieurs participants potentiels en auraient besoin avant de pouvoir participer. Il a ajouté que de nombreux pays avaient manifesté leur intérêt et que des décisions devaient être prises concernant les règles d'engagement.

Il a avancé que ces pays doivent savoir à quoi ils s'engagent, notamment «quel est leur mandat, quel est leur commandement, sous quelle autorité vont-ils opérer, qui en sera responsable, quelle est leur mission ?» 

Il a également ajouté qu'Israël doit être à l'aise avec les pays participants.

Reconstruire dans les décombres

À Gaza, les Palestiniens qui tentaient de reconstruire leur vie sont retournés chez eux dans les décombres.

Les familles se démènent pour trouver un abri, bricolant des matériaux pour dormir, sans couvertures ni ustensiles de cuisine.

En se promenant dans le quartier de Gaza où elle vivait avant le conflit, Umm Muhammad al-Araishi cherchait un repère familier: l'hôpital Rantisi. Mais l'hôpital et les bâtiments environnants ont été lourdement endommagés par Israël au point qu'ils sont presque méconnaissables.

«Je n'ai pas trouvé l'endroit, je n'ai pas reconnu ma maison, je n'ai pas reconnu tout le quartier», a-t-elle raconté.

Marco Rubio a indiqué vendredi qu'un conglomérat d'une dizaine d'organisations, dont les Nations unies et d'autres organisations humanitaires, participerait aux efforts d'aide à Gaza. Il a toutefois précisé que l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) n'aurait aucun rôle à jouer.

Plus tôt cette semaine, la Cour internationale de Justice a déclaré qu'Israël devait autoriser l'UNRWA à fournir une aide humanitaire au territoire palestinien.

Israël n'autorise pas l'UNRWA à acheminer ses fournitures depuis mars. Cependant, l'agence continue d'opérer à Gaza, gérant des centres de santé, des équipes médicales mobiles, des services d'assainissement et des cours pour les enfants.