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«Enseignante diplômée. Cette année, mon centre de services solaire m'a oubliée.»
Bien que le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a annoncé vendredi qu’il manquait toujours plus de 5700 professeurs à quelques jours de la rentrée scolaire, de nombreux enseignants ont pris la parole sur TikTok afin de mettre en lumière la difficulté de se trouver un contrat.
«Moi j'ai mon diplôme. Après la 2e affectation (3 juillet, 16 août) toujours pas de contrat», a réagi une utilisatrice sous une publication du compte Mmemarika invitant les professeurs à partager sur l’enjeu de la pénurie de personnel enseignant mise en ligne vendredi.
@mmemarika 🚨Fais-tu partie des enseignants qui se cherchent encore un contrat? 🚨 Écris-le en commentaire et faites circuler. 🫶🏽 #enseignement #enseignanteauprimaire #quebectiktok ♬ son original - M A R I K A
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«Enseignante diplômée. Cette année, mon [centre de services solaire] m'a oubliée. Je suis [passée] après plusieurs NLQ (enseignants non légalement qualifiés). Heureusement, j'ai obtenu mon poste, mais ouf», a commenté une autre.
Plusieurs commentaires font aussi état de nombreuses offres d’emploi peu alléchantes et ne proposant qu’un faible nombre d’heures.
«Je comprends que certains n'aient pas de contrat.... à mon école il reste un 10% en anglais et un 8% en musique. Ça n’intéresse PERSONNE VOYONS», a ainsi souligné une utilisatrice.
Au moment d'écrire ses lignes, la publication a récolté plus de 200 témoignages.
S’il manque 2800 profs de moins qu’à pareille date l’année dernière selon M. Drainville, la pénurie de main-d'œuvre en éducation demeure cependant un enjeu de taille, alors que le réseau devra accueillir cette année jusqu'à 20 000 élèves de plus que l'an dernier, d’après le ministre.
Des 5704 postes d'enseignants à pourvoir, 1406 sont des postes réguliers à temps plein et 4298 sont des postes à contrat, dont 1144 à temps plein et 3154 à temps partiel, a-t-il précisé.
Les données sur les postes à pourvoir seront publiées hebdomadairement jusqu'à la fin de septembre et mensuellement ensuite pour le reste de l'année scolaire.
«L'objectif est de donner à nos élèves la plus belle rentrée scolaire possible en s'assurant que nos enfants aient un enseignant dans leur classe à la rentrée», a indiqué Bernard Drainville en conférence de presse, vendredi.
D'ailleurs, il n'est plus possible aux établissements de changer son personnel après le 8 août, une fois le processus d'affectation est terminé. «Cette nouvelle mesure empêche un effet domino», a indiqué le communiqué du gouvernement. Du côté des syndicats, on soutient que ce n'est pas un «levier d'action en soi pour contrer la pénurie».
«Ça demande à tout le monde de revoir leurs façons de faire, j'en suis conscient. Cela dit, je suis convaincu que ces changements contribueront à améliorer la situation dans les prochaines années», a soutenu le ministre Drainville. «Il reste encore quelques semaines avant la prochaine rentrée et je suis convaincu qu'en travaillant ensemble, on pourra trouver les solutions nécessaires.»
Avec de l’information d’Audrey Bonaque pour Noovo Info et de La Presse canadienne.