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Dans une vidéo diffusée sur Facebook mardi, Kevin «Big» Grenier, l'un des trois organisateurs du «Convoi de la liberté», a confié que plusieurs personnes l'avaient approché pour lui faire part d'idées violentes.
Des menaces de tuerie à l’Assemblée nationale ont provoqué tout un tumulte chez les élus, jeudi. Le premier ministre François Legault en a profité pour attaquer les oppositions, qui ont mal réagi, d’après lui.
Il a dit que ces personnes évoquaient même l’idée de «faire des tueries», de «prendre les armes pis d’aller au parlement». «Vous attendez quoi, que des drames arrivent host**? J’ai mal à mon Québec», s’était-il exclamé.
Une situation inquiétante, selon le leader parlementaire du Parti libéral du Québec (PLQ), André Fortin, qui estime que le gouvernement Legault doit «prendre acte» de la polarisation.
«Il y a (…) des gens qui (…) sont prêts, de toute évidence, à prendre des mesures extrêmes qui sont complètement inacceptables, inappropriées, illégales», a dénoncé M. Fortin en point de presse.
Il croit que face à ce phénomène, le gouvernement devrait être «encore plus transparent (…) pour diminuer ce scepticisme, ce cynisme-là de la population».
De son côté, le chef parlementaire de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, dit avoir constaté que «le ton des appels a changé, le ton des courriels a évolué».
«Ça m’inquiète de voir une augmentation de la tension comme celle-là», a-t-il affirmé. Les manifestations des derniers jours sont un «avertissement» à l’ensemble de la classe politique, selon lui.
M. Nadeau-Dubois a invité «tous les chefs de gouvernement, tous les chefs d’État, au Québec, au Canada et à travers le monde», à être attentifs à la situation.
Il leur demande d’éviter le «piège» de montrer du doigt les manifestants, de les ridiculiser, de les regarder de haut, ou de vouloir tout simplement réprimer leurs mouvements sans plus de réflexion.
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a déploré à son tour la dégradation du climat social. «Il faut prendre ça très au sérieux. (…) Ce genre de menace là peut déraper très rapidement», a-t-il prévenu.
Selon M. St-Pierre Plamondon, les gouvernements sont en partie responsables de la situation. Il rappelle qu’au Québec, le gouvernement Legault a flirté avec l’idée de taxer les non-vaccinés.
«Ça fait deux ans maintenant qu’on vous dit, au Parti québécois, que l’absence de transparence, les yoyos, auront un effet sur le climat social, sur la santé mentale des gens. Bien (…), on voit une dégradation de la situation.»
Ces propos ont fait bondir le premier ministre François Legault. À son arrivée à la période des questions, jeudi, il a dit s’attendre à un plus grand appui de la part des autres chefs de parti.
«C’est totalement irresponsable de venir cautionner des gens qui menacent de prendre des armes contre les consignes sanitaires en disant: “Ils ont un peu raison; c’est la faute du gouvernement”», a-t-il fulminé.
«J’espérais avoir l’appui des oppositions. Ça n’a pas de bon sens que le Parti libéral et le Parti québécois disent que c’est de ma faute si ces gens-là menacent de prendre les armes. Il y a quand même des limites!»