Début du contenu principal.
Loger les itinérants demeure un grand problème à Val-d'Or.
Des itinérants ont manifesté à Val-d'Or tard mercredi soir par un temps très froid.
Ils dénoncent un règlement de la Régie du bâtiment de refuser l'accès à la bâtisse de l'ancien club vidéo, sur la 3è Avenue, dans lequel les itinérants pourraient passer un peu de temps, encadrés par l'équipe de la maison d'hébergement la Piaule.
Cette dernière paie le local depuis août dernier et se préparait à y déménager son centre de débordement, jusqu'ici installé dans l'église St-Sauveur.
Le problème, c'est l'absence de gicleurs au nouveau centre. Ils sont commandés, mais comme bien des pièces d'équipement depuis des mois, ils tardent à arriver et être installés.
La Piaule manque maintenant d'argent pour payer deux locaux, mais surtout, de patience.
«C'est très compliqué de vouloir s'occuper des personnes itinérantes à Val-d'Or. Il n'y a pas de contracteurs disponibles à Val-d'Or. Ça fait depuis août qu'on essaye de trouver architectes et ingénieurs pour s'occuper de ça, mais il n'y en a pas. Selon le Code du bâtiment, c'est plus dangereux de les faire brûler en dedans que de les laisser mourir dehors au froid.»
- Stéphane Grenier, président de la Piaule
À lire aussi:
Selon ceux chargés d'aider et de superviser les itinérants, ces locaux ne sont pas moins sécuritaires que ceux du sous-sol de l'église, où il n'y a pas non plus de gicleurs.
La mairesse, Céline Brindamour, s'est rendue sur place hier soir :
«À l'église, c'est un lieu de culte, la Régie du bâtiment n'exige pas la même chose et c'est un endroit temporaire. Ici, vous avez signé un bail, vous êtes un dortoir et le Code du bâtiment exige ça. Pas la ville, le gouvernement provincial.»
Val-d'Or est aux prises avec une lourde problématique d'itinérance à laquelle il n'existe pas de solution unique et facile.
Les différents partenaires comme la Ville, le CISSS-AT et la maison d'hébergement la Piaule s'affairent sur le dossier avec acharnement.