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«La CAQ n’est pas au rendez-vous lorsqu’il est question de reconnaître notre expertise.»
Plus de 3000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ont manifesté leur mécontentement samedi midi dans la Vieille Capitale, alors qu'il n'y a toujours pas d'entente avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement des conventions collectives de la majorité des infirmières du secteur public.
«La CAQ n’est pas au rendez-vous lorsqu’il est question de reconnaître notre expertise. Mais nous, nous sommes encore et toujours là, prêtes à négocier de meilleures conditions de travail dans la prochaine convention collective, après tout, c’est le but d’une renégociation», a affirmé Julie Bouchard, présidente de la FIQ lors d'une mêlée de presse peu avant midi.
Après cette prise de parole, les manifestants ont marché du Musée national des beaux-arts du Québec jusqu'à l'Assemblée nationale pour faire entendre leurs revendications portant sur les conditions de travail.
#manifencours | De partout au Québec, les professionnelles en soins et leur famille sont déterminées à se faire entendre! #FautQueÇaBouge à la table de #negos! #polqc #assnat pic.twitter.com/2nONCttAvr
— FIQ Santé (@FIQSante) March 16, 2024
«Le gouvernement doit avoir le courage de redresser notre réseau de la santé qui est en péril. Qu’il nous donne une fois pour toutes, par l’entremise d’offres à la table, les moyens de mieux faire notre travail. Il a tout à gagner : il attirera et retiendra plus de professionnelles en soins dans le réseau et, ce faisant, allégera les nombreuses listes d’attentes dans le réseau», a renchéri Mme Bouchard au point de rassemblement.
Des membres de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario et la Nova Scotia Nurses Union, ont également montré leur soutien à la FIQ en participant au rassemblement.
La FIQ représente plus de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé de la province.
Ce grand syndicat ne faisait pas partie du front commun intersyndical qui représentait 420 000 travailleurs des secteurs publics de la santé et de l'éducation, et dont les leaders de la CSN, de la CSQ, de l'APTS et de la FTQ en sont finalement venus à une entente avec le gouvernement de François Legault après les Fêtes. Les dernières hypothèses de règlement ont été entérinées par les membres en février.
Il y a un mois, la FIQ dénonçait les demandes de «flexibilité» de Québec, qui cachaient selon elle la volonté de procéder à des déplacements forcés d'infirmières, qu'on réaffecte par exemple de la psychiatrie à la chirurgie.
La FIQ était alors en conciliation et n'envisageait pas d'autres journées de grève, comme ce fût le cas en novembre et en décembre.
Avec les informations de la Presse canadienne