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Cinq changements, à ce point-ci de la saison, c’est beaucoup. Mais visiblement, Courtois avait aussi en tête le match de samedi prochain face au Fire de Chicago, au stade Saputo.
On demande souvent aux entraîneurs de ne pas changer une formule gagnante, mais quand les circonstances forcent les choses, les résultats positifs semblent encore plus satisfaisants.
Le CF Montréal est resté au plus fort de la course aux séries de l’Association Est en signant une victoire à domicile de 2-1 aux dépens du Charlotte FC, samedi soir. Une semaine chargée a toutefois proposé un beau casse-tête.
Après avoir eu la main heureuse contre le Charlotte FC, l’entraîneur-chef Laurent Courtois a tout de même décidé de brasser la soupe pour le duel à l’étranger contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, mercredi soir. Ainsi, il a apporté cinq changements à la formation montréalaise.
Cinq changements, à ce point-ci de la saison, c’est beaucoup. Mais visiblement, Courtois avait aussi en tête le match de samedi prochain face au Fire de Chicago, au stade Saputo.
«Il y a un élément dans lequel je suis obligé d’évaluer la capacité de nos gars à enchaîner autant d’effort en si peu de temps. Il y en a qui ont beaucoup donné dernièrement. Nous pensions que c’était le bon ‘timing’ et nous avons donné un peu de repos à certains joueurs. En espérant qu’ils soient frais pour samedi», a déclaré Courtois après la rencontre de mercredi.
Pour l’occasion, l’entraîneur-chef a opté pour le même trio de défenseurs centraux et la même combinaison Samuel Piette-Nathan Saliba au milieu du terrain.
La cohésion offensive entre Tom Pearce, Dawid Bugaj, Kwadwo Opoku, Matias Coccaro et Jules-Anthony Vilsaint, les cinq nouveaux joueurs insérés dans la formation mercredi, a cependant mis du temps à se mettre en place. La pression n’était pas étouffante et plusieurs batailles pour la possession du ballon ont été perdues.
Ces choses sont répétées à l’entraînement, mais encore faut-il avoir l’occasion de les appliquer en situation de match. C’est peut-être de là que découlait l’avance de 2-0 du Revolution à la mi-temps.
«Qualitativement ou sur le plan de l’intensité, ou les deux, certains joueurs sont un peu moins prêts que d’autres. Certains nous disent qu’ils veulent montrer des choses et en fonction de ça, lors d’un match en milieu de semaine, nous pensions que c’était la meilleure solution. Mais c’est clair que nous ne sommes pas au même niveau pour l’intensité et les qualités. Quand ce sont les deux le problème, il y a un souci.», a expliqué l’entraîneur-chef.
Néanmoins, sa troupe s’est ressaisie et elle a inscrit deux buts en deuxième demie pour soutirer un important verdict nul de 2-2. C’est un «golazo» de Pearce sur coup franc qui a fourni l’étincelle.
Pourtant, le discours était le même dans le vestiaire et Courtois n’a effectué aucun changement au début de la deuxième demie.
«C’est un classique pour nous. Nous avons prononcé les mêmes paroles, nous avons montré une vidéo à la mi-temps en rappelant aux joueurs ce dont nous avions discuté avant le match. Soudainement, en deuxième demie, nous l’avons appliqué. Nous avons simplement présenté le portrait à la mi-temps et il fallait exécuter», a-t-il affirmé.
Bien qu’imparfaite, la performance du CF Montréal a prouvé à Courtois que ses joueurs étaient prêts à toute éventualité. Il faut dire que les nombreux changements semblent donner plus de cheveux gris aux journalistes qu’aux principaux intéressés.
«Il n’y a aucune différence malgré les changements, a insisté Pearce. Nous nous entraînons pendant la semaine et tous les joueurs travaillent de leur mieux. Nous jouons selon les jeux qui sont appelés. Peu importe, nous donnons notre maximum et nous sommes prêts.»
Saliba pense néanmoins qu’un petit temps d’adaptation est nécessaire au début de la partie. C’est pendant cette période que les Montréalais doivent rester vigilants.
«C’est sûr que ce n’est jamais facile de rater un match et de commencer le suivant. Ça prend un certain temps pour s’habituer et s’adapter aux changements. En deuxième demie, nous étions vraiment sur la même longueur d’onde. C’est quelque chose de normal. Ça ne nous tire pas vers le bas comme ça peut le paraître», a souligné le Québécois.
Le CF Montréal n’est actuellement qu’à deux points du neuvième et dernier rang donnant accès aux séries dans l’Est, avec cinq parties à disputer.