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Une grande partie de l’attention est toujours centrée sur la capacité de M. Biden à gouverner.
L’ancien président Donald Trump a repris sa campagne électorale mardi, rassemblant les électeurs de son État d’origine dans son complexe de golf phare. Il régnait une ambiance festive alors que les démocrates font face à des critiques concernant les chances de réélection du président Joe Biden.
M. Trump approche de la date limite pour annoncer qui sera son colistier, mais il ne semble pas pressé, car une grande partie de l’attention est toujours centrée sur la capacité de M. Biden à gouverner pour un autre mandat de quatre ans. Certains démocrates ont commencé à demander à M. Biden de se retirer de son poste de candidat à la suite de sa piètre performance lors du débat qui a eu lieu le mois dernier.
Joe Biden, 81 ans, et Donald Trump, 78 ans, ont au moins 20 ans de plus que la plupart des présidents américains précédents, selon le Pew Research Center, qui a estimé que l’âge médian des présidents américains lors de leur première investiture était de 55 ans.
Mais cela n’a pas empêché M. Trump d’affirmer qu’il est plus fort que M. Biden, qui a bafouillé à plusieurs reprises, fait des pauses dans ses phrases et n’a parfois pas été capable de les terminer, au cours du débat du 27 juin.
M. Trump a pour sa part été critiqué par les démocrates pour avoir fait de fausses déclarations lors du même débat, notamment au sujet de l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 et lorsqu'il a suggéré que les immigrants entrant illégalement aux États-Unis occupaient des «emplois noirs» et des «emplois hispaniques».
Dans une entrevue lundi avec Sean Hannity de Fox News Channel, M. Trump a affirmé qu’il pensait que Joe Biden «pourrait très bien rester dans» la course.
«Personne ne veut abandonner ça de cette façon, a ajouté M. Trump. Il va se sentir mal dans sa peau pendant longtemps. C’est difficile d’abandonner de cette façon, de la façon dont ils essaient de le forcer à partir.»
À Doral, dans la banlieue de Miami, Trump soulignera son fort soutien dans un ancien État disputé qui s’est désormais tourné vers le Parti républicain. Le sénateur américain Marco Rubio, originaire de Miami et l’un des candidats au poste de vice-président, faisait partie des hommes politiques de Floride qui ont pris la parole lors de l’événement.
M. Rubio, un fils d’immigrés cubains, est considéré comme un candidat potentiel à la vice-présidence qui pourrait aider Donald Trump dans ses efforts pour obtenir le soutien des Américains d’origine hispanique, un point que le sénateur a souligné dans ses remarques en passant plusieurs fois de l'anglais à l’espagnol.
Le sénateur n’a ouvertement reconnu aucune des spéculations selon lesquelles il rejoindrait M. Trump en tant que candidat à la vice-présidence. Au lieu de cela, il a attaqué non seulement le président Biden, qu’il a qualifié de «figure de proue d’un gouvernement de gauche, un gouvernement fantôme», mais aussi la vice-présidente Kamala Harris, avec qui il devrait débattre s’il était choisi pour être colistier de M. Trump.
M. Rubio n’a pas fait référence à Mme Harris directement au début de son discours, mais il l’a par la suite qualifiée de «remplaçante» de M. Biden et de «véritable ailier de gauche». À un autre moment, il s’est moqué du rire de Mme Harris.
Il a notamment semblé s'approcher du slogan emblématique de M. Trump «Make America Great Again» en déclarant: «Ensemble, nous n’allons pas simplement lui rendre sa grandeur. Nous élisons cet homme comme président, nous rendrons ensemble l’Amérique plus grande qu’elle ne l’a jamais été.»
Kevin Cabrera, un commissaire du comté de Miami-Dade qui a été directeur de l’État de Floride pour la campagne de réélection de Donald Trump en 2020, s'attend à une « démonstration écrasante d’unité» lors du rassemblement à venir.
«Le rassemblement montrera notre front uni, présentant un contraste frappant avec les démocrates, qui sont perdus et se battent les uns contre les autres au sujet de la santé de M. Biden et de sa capacité à continuer», a affirmé M. Cabrera.
Le candidat officieux du Parti républicain abordera également la gestion de l’immigration et de l’économie par le président Biden, en soulignant la hausse des prix de l’immobilier et des biens. M. Trump expliquera comment la Floride est affectée par l’arrivée croissante d’immigrants en tant que destination finale de nombreuses personnes traversant illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
La crise de leadership parmi les démocrates a peut-être donné à Donald Trump une raison de repousser l’annonce de son potentiel vice-président afin de ne pas détourner l’attention des revers subi par Joe Biden. Ses principaux conseillers et alliés clés disent qu’ils ne savent toujours pas qui M. Trump choisira comme candidat à la vice-présidence, et beaucoup pensent que ce choix est toujours en évolution.
S’exprimant sur MSNBC lundi, M. Biden a critiqué M. Trump pour ne pas avoir organisé d’événements depuis le débat et a suggéré qu’il «se promenait dans sa voiturette de golf».