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Le manque de main-d'oeuvre est criant en Abitibi-Témiscamingue. Ce n'est pas une surprise pour personne, ni même pour le Bloc québécois.
Les bloquistes jettent le blâme sur le gouvernement canadien actuel, expliquant que la solution passe par l'immigration pour attirer de nouveaux travailleurs, mais Ottawa refuse notamment d'octroyer ce pouvoir au gouvernement du Québec.
Le chef des bloquistes, Yves-François Blanchet, était de passage en Abitibi-Témiscamingue lors de la dernière fin de semaine.
«Le fédéral a démontré son incapacité. Il y a des dossiers de demandeurs de statut de réfugié qui sont sur le coin de la table depuis des années. Il y a un enjeu d'efficacité qui part d'en haut parce que c'est la job des ministres d'être des planificateurs et d'anticiper les enjeux. On savait par exemple dans le dossier des passeports qu'après la pandémie, il allait y avoir une recrudescence des demandes de passeport.», fait savoir le chef Yves-François Blanchet.
Le contexte géopolitique en Ukraine est un autre exemple, selon Yves-François Blanchet. Nombreux sont les ressortissants qui ont fui la guerre et trouvé refuge au Canada, mais le pays aurait pu en accueillir davantage si Ottawa n'avait pas autant tardé avant d'accepter de créer une passerelle aérienne vers l'Ukraine, clame le chef.
En Abitibi-Témiscamingue, la Table Métal Abitibi-Ouest, qui regroupe sept entreprises et 500 travailleurs, comme plusieurs autres organismes et firmes dans la région ou au Québec, ressent les impacts du manque de personnel.
Son président, Patrick Perreault, s'est adressé au Comité permanent de l'industrie et de la technologie du gouvernement canadien pour démontrer que des solutions existent à court terme.
«Pour diminuer les délais de toute la démarche, il faudrait éliminer les études d'impact sur le marché du travail pour les métiers qui sont considérés en pénurie. L'autre facette, c'est vraiment les coûts. Avoir accès à des programmes de crédit d'impôt pour couvrir une partie des frais des documents gouvernementaux aiderait beaucoup les PME. On ne se cachera pas que les travailleurs étrangers sont une solution très intéressante.», estime Patrick Perreault.
Alors que les entreprises québécoises se butent à un manque d'agents d'Immigration Canada, Patrick Perreault rêve d'un ajout de ressources en province pour faire progresser les dossiers et ainsi éviter les longs délais.
Une autre solution identifiée par la Table Métal Abitibi-Ouest, devant l'absence de ressources chez Immigration Canada, serait de créer une plateforme numérique afin de voir en ligne l'avancement des dossiers.