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L'univers du tennis se tourne maintenant vers les Internationaux des États-Unis
Quelques heures après s'être agenouillé sur la terre battue parisienne, en tremblant et en étant incapable de retenir ses larmes, et après avoir finalement pu embrasser sa médaille d'or olympique pour la Serbie, Novak Djokovic a été questionné à savoir si sa carrière tennistique était complète.
Il avait déjà gagné 24 titres du Grand Chelem, après tout, lui permettant de se hisser devant ses éternels rivaux Rafael Nadal et Roger Federer — ainsi que tous les autres tennismen de l'histoire. Il a déjà passé plus de 400 semaines au premier rang mondial. Et maintenant, à l'âge de 37 ans, il a finalement mis la main sur la médaille d'or olympique qu'il convoitait tant, un exploit qui avait jusqu'ici été accompli par Nadal (en simple en 2008 et en double en 2016) et par Federer (en double en 2008), mais pas par le Serbe, du moins avant sa victoire de 7-6 (3), 7-6 (2) contre l'Espagnol Carlos Alcaraz en finale le week-end dernier.
«Oui et non, a dit Djokovic d'emblée aux journalistes. Oui, elle est complète, parce que j'ai atteint tous les objectifs après avoir gagné cette médaille d'or. Mais non, parce que j'adore ce sport. Je n'y joue pas uniquement pour gagner des titres — j'y joue parce que j'adore vraiment la compétition. J'adore ce rythme, chaque jour, chaque semaine, l'entraînement pour mon corps, pour parfaire mes habiletés, surpasser mes attentes, malgré mon âge.»
Ce serait sûrement une erreur de prendre chaque match, chaque titre qu'il soulève, comme argument dans l'éternelle discussion à savoir s'il est le meilleur tennisman du légendaire 'Big Three' du tennis masculin. Néanmoins, le débat continue de faire rage.
Qui sait ce qui attendra maintenant Djokovic — ou Nadal, ou Alcaraz, ou la médaillée d'or en simple féminin Zheng Qinwen ou la no 1 mondiale Iga Swiatek, même.
À trois semaines du coup d'envoi des Internationaux des États-Unis, et tout ce que ça signifie en termes d'adaptation à une nouvelle surface de jeu — le ciment —, après la terre battue de Roland-Garros, il y a très peu de temps pour se reposer ou prendre du recul.
«J'ignore ce que l'avenir nous réservera, pour être bien franc. Je veux juste... un petit moment pour célébrer, a dit Djokovic. Ç'a été une très longue aventure.»
Et qu'en est-il de Nadal? Sera-t-il à Flushing Meadows?
Nadal est âgé de 38 ans et s'est incliné devant Djokovic au deuxième tour du tournoi de simple aux Jeux olympiques, après avoir baissé pavillon dès le premier tour aux Internationaux de France plus tôt cet été — à l'endroit même où il a gagné 14 de ses 22 titres du Grand Chelem en carrière. Nadal et Alcaraz ont évidemment attiré l'attention en double masculin, avant d'être éliminés en quarts de finale.
Après cette défaite, Nadal a été questionné au sujet de sa présence à New York — il faisait partie des joueurs inscrits le mois dernier —, et il a pris une longue pause avant de répondre.
«Je ne crois pas. Mais je vous le dirai très bientôt, a dit Nadal. En ce moment, je ne peux vous offrir une répondre précise. J'ai besoin de temps, car c'est difficile pour moi en ce moment.»
Chez les dames, Coco Gauff sera de retour aux Internationaux des États-Unis.
Sa présence coïncidera avec le premier anniversaire de son plus grand exploit en carrière: elle y a gagné son premier titre du Grand Chelem en 2023.
Ce sera la première fois qu'elle tentera de défendre un titre majeur, bien qu'elle insiste pour dire qu'elle ne considère pas ceci comme «une défense, mais bien une opportunité».
Gauff parle souvent des leçons apprises dans la défaite. Ce pourrait être intéressant de la voir s'exécuter à New York après son expérience aux Jeux olympiques, au cours desquels elle a notamment partagé la tâche de porte-drapeau des États-Unis avec le joueur de basketball étoile LeBron James lors de la cérémonie d'ouverture sur la Seine, a pris le déjeuner avec le sprinter étoile Noah Lyles quelques jours avant qu'il devienne champion olympique et plié bagage dès les premiers tours en simple, en double et en double mixte.
«Je vais essayer de tirer du positif de tout ça, a évoqué Gauff, et faire mieux la prochaine fois.»