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Kyiv tente de réparer les dégâts causés lorsque la visite du président ukrainien à Washington a dégénéré en une dispute.
Une délégation ukrainienne qui doit rencontrer le chef de la diplomatie américaine en Arabie saoudite pour mettre fin à la guerre de trois ans avec la Russie proposera un cessez-le-feu couvrant la mer Noire et les frappes de missiles à longue portée, ainsi que la libération de prisonniers, ont déclaré lundi deux hauts responsables ukrainiens.
Les responsables, qui ont parlé sous couvert d'anonymat parce qu'ils n'étaient pas autorisés à parler publiquement de la réunion de mardi, ont également déclaré à l'Associated Press que la délégation ukrainienne était prête, pendant les pourparlers, à signer un accord avec les États-Unis sur l'accès aux minéraux de terres rares de l'Ukraine — un accord que le président américain Donald Trump souhaite obtenir.
Les responsables ont discuté des mesures de confiance, sans plus de détails, avant la réunion de l'équipe de négociation ukrainienne avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio à Djeddah.
Kyiv tente de réparer les dégâts causés lorsque la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Washington le 28 février a dégénéré en une dispute dans le bureau Ovale avec Donald Trump et le vice-président JD Vance.
L’enjeu est l’aide militaire et les renseignements offerts par les États-Unis, qui avaient aidé l’Ukraine dans la guerre, mais qui sont désormais suspendus alors que Washington fait pression pour un accord de paix.
Marco Rubio et le président Zelensky ont atterri à quelques heures d’intervalle lundi en Arabie saoudite, mais ils ne devaient pas se rencontrer. M. Zelensky devait rencontrer le puissant prince héritier du royaume lundi soir. Marco Rubio devait également rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane.
S’adressant aux journalistes à bord de son avion, Marco Rubio a déclaré que lui et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz feraient le point sur les réponses de l’Ukraine en Arabie saoudite.
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Si l’Ukraine et les États-Unis parviennent à un accord acceptable pour Trump, cela pourrait accélérer la poussée de son administration vers des pourparlers de paix.
«Ce que nous voulons savoir, c’est s’ils sont intéressés par une sorte de conversation de paix et les grandes lignes du genre de choses qu’ils pourraient envisager, reconnaissant que ce fut une guerre coûteuse et sanglante pour les Ukrainiens. Ils ont beaucoup souffert et leur peuple a beaucoup souffert, a déclaré M. Rubio. Et il est difficile, après une telle situation, de parler de concessions, mais c’est la seule façon de mettre fin à cette situation et d’éviter de nouvelles souffrances.»
Il a ajouté : «Je ne vais pas poser de conditions sur ce qu’ils doivent faire. Je pense que nous voulons écouter pour voir jusqu’où ils sont prêts à aller, puis comparer cela à ce que veulent les Russes et voir à quel point nous sommes vraiment éloignés.»
Le président Zelensky a déclaré que son équipe rencontrerait Marco Rubio, notamment son chef d’état-major Andriy Yermak, le ministre des Affaires étrangères Andriy Sybiha et le ministre de la Défense Rustem Umerov. Marco Rubio dirigera l’équipe américaine.
Le reste de l’Europe reste sceptique quant aux discussions, car elle a été mise à l’écart par Washington.
L’Union européenne a accepté la semaine dernière de renforcer les défenses du continent et de débloquer des centaines de milliards d’euros pour la sécurité en réponse au changement de position de l’administration Trump sur l’Ukraine.
L’envoyé spécial de la Maison-Blanche, Steve Witkoff, a déclaré lundi à Fox News que la pause dans le partage des renseignements américains avec l’Ukraine n’avait pas limité le partage des renseignements de défense.
«Nous n’avons jamais interrompu le partage des renseignements pour (…) quoi que ce soit de défensif dont les Ukrainiens ont besoin», a déclaré M. Witkoff.
Une pause dans le partage des renseignements américains qui peuvent être utilisés à des fins offensives par les forces ukrainiennes reste en vigueur, selon un responsable américain au courant du dossier qui n’était pas autorisé à commenter et s’est exprimé sous couvert d’anonymat.
Le responsable a suggéré que des progrès pourraient être réalisés vers la réinstauration du partage de renseignements avec l’Ukraine pendant les pourparlers saoudiens.
Arhirova a fait son reportage depuis Kyiv, en Ukraine. Les journalistes de l’Associated Press Jon Gambrell à Dubaï, aux Émirats arabes unis, et Aamer Madhani et Zeke Miller à Washington ont contribué à ce reportage.