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L’Union européenne a accepté jeudi de mettre l’Ukraine sur la voie de l’adhésion à l’UE, agissant avec une rapidité et une unité inhabituelles pour éloigner davantage le pays assiégé de l’influence de la Russie et le lier plus étroitement à l’Occident.
L’Union européenne a accepté jeudi de mettre l’Ukraine sur la voie de l’adhésion à l’UE, agissant avec une rapidité et une unité inhabituelles pour éloigner davantage le pays assiégé de l’influence de la Russie et le lier plus étroitement à l’Occident.
Réunis lors d’un sommet à Bruxelles, les dirigeants des 27 pays de l’UE ont obtenu l’approbation unanime requise pour accorder à l’Ukraine le statut de candidat. Cela déclenche un processus d’adhésion qui pourrait prendre des années, voire des décennies.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a tweeté sa gratitude et a dit : «l’avenir de l’Ukraine est au sein de l’UE».
«C’est une victoire. Nous attendons depuis 120 jours et 30 ans», a-t-il déclaré sur Instagram, faisant référence à la durée de la guerre et aux décennies depuis que l’Ukraine est devenue indépendante après l’éclatement de l’Union soviétique. «Et maintenant, nous vaincrons l’ennemi.»
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’a qualifié de «bonne journée pour l’Europe».
L’armée russe a étendu jeudi son emprise sur le territoire de l’est de l’Ukraine, capturant deux villages et tentant de prendre le contrôle d’une autoroute clé dans une offensive qui pourrait couper les lignes d’approvisionnement et encercler certaines forces ukrainiennes de première ligne, ont déclaré des responsables militaires britanniques et ukrainiens.
Le ministère britannique de la Défense a expliqué que les forces ukrainiennes s’étaient retirées de certaines zones proches de la ville de Lysychansk, le dernier champ de bataille majeur de la guerre du président russe Vladimir Poutine contre l’Ukraine, pour éviter la possibilité d’être encerclées alors que les Russes envoyaient des renforts et concentraient leur puissance de feu dans la région.
L’état-major ukrainien a indiqué que les forces russes avaient pris le contrôle des villages de Loskutivka et Rai-Oleksandrivka et tentaient de capturer Syrotyne à l’extérieur de Sievierodonetsk, le centre administratif de la région de Louhansk.
«L’ennemi brûle tout dans le but d’encercler le groupe de forces ukrainiennes», a déclaré le gouverneur de Louhansk, Serhiy Haidai, à l’Associated Press.
«Les Russes avancent sans essayer d’épargner les munitions ou les troupes, et ils ne manquent ni de l’un ni de l’autre, a dit M. Haidai. Ils ont un avantage en artillerie lourde et en nombre de soldats.»
«Une partie de la région de Louhansk reste toujours sous contrôle ukrainien, défiant les Russes et provoquant leur fureur et leur désir de la réduire en cendres», a-t-il ajouté.
Pendant des semaines, les forces russes ont pilonné Sievierodonetsk avec de l’artillerie et des raids aériens, et ont combattu l’armée ukrainienne de maison en maison. Les forces ukrainiennes restent retranchées à l’usine chimique d’Azot, à la périphérie de la ville, où environ 500 civils s’abritaient également.
M. Haidai a déclaré que les soldats ukrainiens utilisaient les structures souterraines tentaculaires de l’usine, mais a noté que «les bombardements se sont intensifiés et même les abris en béton ne peuvent pas résister au bombardement». Les Russes utilisent tout leur arsenal -- artillerie lourde, chars, avions, a-t-il ajouté.
M. Haidai a indiqué que Lysychansk faisait également face à un barrage d’artillerie russe implacable, qui a tué au moins un civil et blessé trois autres personnes au cours des dernières 24 heures. Le gouverneur a noté que les Russes avaient concentré plus de 100 lance-roquettes multiples pour `bombarder des blocs entiers'.
Le ministère britannique de la Défense a noté jeudi dans son évaluation du renseignement que les forces russes ont probablement avancé de plus de cinq kilomètres vers le sud de Lysychansk depuis dimanche.
«Certaines unités ukrainiennes se sont retirées, probablement pour éviter d’être encerclées, indique le communiqué. L’amélioration des performances de la Russie dans ce secteur est probablement le résultat du récent renforcement des unités et de la forte concentration des tirs.»
L’armée ukrainienne a déclaré que les Russes se déplaçaient également pour capturer les collines surplombant une autoroute reliant Lysychansk à Bakhmut, au sud-ouest, dans le but de couper les lignes d’approvisionnement des forces ukrainiennes.
M. Haidai a indiqué que l’autoroute Bakhmut-Lysychansk n’était pas utilisée en raison des lourds bombardements russes et que les forces ukrainiennes s’approvisionnent via une route alternative.
Après une tentative ratée de capturer la capitale ukrainienne au début de l’invasion du 24 février, les forces russes se sont concentrées sur le cœur industriel de l’est de l’Ukraine, le Donbass, où les forces ukrainiennes combattent les séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014.
L’armée russe contrôle actuellement environ 95% de la région de Louhansk et environ la moitié de la région voisine de Donetsk, dans le Donbass.
Interrogé sur les perspectives d’un règlement politique, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux journalistes jeudi que «c’est possible après que l’Ukraine aura répondu à toutes les exigences russes», ajoutant que «l’Ukraine sait parfaitement ce qu’elles sont».
Le Kremlin a précédemment exigé que l’Ukraine accepte la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, que Moscou a annexée en 2014, et reconnaisse l’indépendance des régions séparatistes à l’Est. Moscou a également noté que l’Ukraine devrait reconnaître la situation sur le terrain, une référence apparente à d’autres gains territoriaux que la Russie a réalisés dans le sud de l’Ukraine où elle a capturé la région de Kherson et une partie de la région de Zaporizhzhia.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a révélé jeudi que la Russie avait détruit plus de 2000 établissements d’enseignement, dont des maternelles, pendant la guerre.
Dans une allocution vidéo aux étudiants et aux professeurs de l’Université hébraïque de Jérusalem, M. Zelenskyy a indiqué que, dans les zones où les troupes russes ont fait des avancées rapides, «les forces tiraient sur les gens dans les rues, elles torturaient les gens, elles violaient les mineurs ― garçons et filles».