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Des groupes environnementaux comme Environmental Defence s'opposent aux nouvelles centrales nucléaires et à la dépendance continue au gaz naturel.
L'Ontario étudie la possibilité de construire de nouvelles centrales nucléaires à grande échelle afin de répondre à la demande croissante d'électricité et d'éliminer progressivement la production de gaz naturel.
Un rapport publié à la fin de l'année dernière par Independent Electricity System Operator (IESO) a révélé que la province pourrait éliminer complètement le gaz naturel du réseau électrique d'ici 2050, à commencer par un moratoire en 2027, mais il faudra environ 400 milliards $ en immobilisations et plus de production, y compris de nouvelles centrales nucléaires à grande échelle.
La décarbonisation du réseau, en plus du nouveau nucléaire, nécessitera davantage d'efforts de conservation, davantage de sources d'énergie renouvelable et plus de stockage d'énergie, a conclu le rapport.
L'IESO a déclaré que les travaux devraient commencer dès maintenant pour évaluer la fiabilité des technologies et des combustibles nouveaux et relativement non testés pour remplacer le gaz naturel, et pour mettre en place de nouvelles sources de production, telles que les centrales nucléaires et les installations hydroélectriques.
La province ne s'est pas engagée à imposer un moratoire sur le gaz naturel ou à éliminer progressivement le gaz naturel, ni à construire de nouvelles installations nucléaires autres que ses plans de petits réacteurs modulaires, mais elle mène actuellement des consultations à ce sujet.
Un document récemment publié dans le registre environnemental du gouvernement demande des commentaires sur la meilleure façon de mobiliser le public et les communautés autochtones sur la planification et l'emplacement des nouvelles installations de production et d'entreposage.
La construction de nouvelles centrales nucléaires est `une voie' vers un système entièrement électrifié, a déclaré le ministre de l'Énergie Todd Smith dans une entrevue.
«C'est une possibilité, c'est certain, et c'est pourquoi nous sollicitons les commentaires des Ontariens», a-t-il dit. «Nous envisageons toutes les prochaines étapes.»
Des groupes environnementaux comme Environmental Defence s'opposent aux nouvelles centrales nucléaires et à la dépendance continue au gaz naturel.
«Le rapport de l'IESO fait la promotion de l'utilisation continue du gaz naturel sous le couvert d'un plan de décarbonisation, et il tient compte de l'intensification de la production de gaz et continue de dépendre de l'électricité produite au gaz jusqu'en 2050, ce qui est embarrassant», a déclaré Lana Goldberg, gestionnaire du programme climatique de l'Ontario d'Environmental Defence.
«Construire un nouveau nucléaire est absurde quand nous avons des alternatives sûres et beaucoup moins chères comme l'énergie éolienne et solaire».
Pour l'IESO, la flexibilité offerte par le gaz naturel est nécessaire pour maintenir la stabilité du réseau pendant que de nouvelles technologies sont explorées et que de nouvelles infrastructures sont construites, mais aussi en raison d'une pénurie d'électricité.
L'Ontario est aux prises avec un manque d'électricité, une centrale nucléaire arrivant à la fin de sa vie utile, d'autres devant être remises à neuf et des demandes croissantes, notamment pour alimenter les véhicules électriques, la croissance des industries des serres et des mines.
La consultation gouvernementale demande également si des «investissements supplémentaires» devraient être faits dans l'énergie propre à court terme afin de réduire la dépendance au gaz naturel, «même si cela augmentera les coûts pour le réseau électrique et les contribuables.»
Le ministre Smith a déjà indiqué que le gouvernement n'est pas favorable à des coûts plus élevés.
«Nous n'allons pas sacrifier la fiabilité et l'abordabilité, dit-il. Nous devons avoir un système fiable et abordable, sinon nous n'aurons plus de gens qui se dirigent vers l'électrification.»
L'ancien gouvernement libéral a fait face à une colère généralisée à l'égard des factures d'électricité élevées - souvent soulignées par les progressistes-conservateurs, alors dans l'opposition - alimentée en partie par des contrats à long terme à des taux supérieurs à ceux du marché avec des producteurs d'énergie propre assurés pour stimuler une transition énergétique verte.
La consultation actuelle du gouvernement se poursuit jusqu'au 14 mai.