Malgré la décision de la Cour fédérale concluant que le recours à la Loi sur les mesures d’urgence pour réprimer les manifestations du «Convoi de la liberté» à Ottawa était «déraisonnable», des représentants du convoi considèrent qu’il s’agit d’une victoire «vaine».
De nombreuses personnes ont perdu de l’argent et leur emploi pour «s’être battu afin de reconnaître les droits que nous avons dans ce pays», a soutenu Derek Noonan, vendredi, lors d’une conférence de presse, à Ottawa.
Toutefois, la décision du juge Richard Mosley aura défait plusieurs mensonges concernant les participants aux manifestations, soutient-il, faisant référence aux accusations d’incendie criminel, de grabuge et d’autres crimes perpétrés en marge des démonstrations, il y a deux ans, dans les rues de la capitale de nationale.
«Plusieurs députées ont perpétré ces mensonges. Nous n’avons reçu aucune excuse», a lancé M. Noonan.
«Notre police, notre système de justice ont été utilisés comme des armes.»
Le mouvement prévoit plusieurs «commémorations» à travers le pays, en commençant à Ottawa, ce samedi, exactement deux ans après le recours à la Loi sur les mesures d’urgence. L’objectif principal est de se rappeler les événements de février 2022.
L’événement est organisé avec la collaboration de la police d’Ottawa, a rapporté Chris Stacey, un deuxième représentant du mouvement présent lors de la conférence de presse.
Le gouvernement fera appel
La vice-première ministre Chrystia Freeland a annoncé que le gouvernement n’était pas d’accord avec cette décision et qu’il allait porter la cause en appel.
«Je voudrais juste prendre un moment pour rappeler aux Canadiens à quel point la situation était grave dans notre pays lorsque nous avons pris cette décision», a-t-elle affirmé aux journalistes, en janvier dernier.
En février 2022, le centre-ville d’Ottawa était rempli de manifestants. Plusieurs étaient à bord de gros camions, qui sont entrés dans la ville à la fin du mois de janvier.
C’était la première utilisation de cette loi depuis qu’elle a remplacé la Loi sur les mesures de guerre en 1988.
Avec des informations de La Presse canadienne.

