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L'inflation est restée élevée aux États-Unis le mois dernier, les prix de l'essence ayant bondi tandis que le coût des loyers s'est ralenti. Ce bilan dresse un tableau contrasté des dépenses des consommateurs dans une économie en difficulté, où la croissance semble stable, mais où les embauches sont au ralenti.
Les prix à la consommation ont augmenté de 3 % en septembre par rapport à l'année précédente, a annoncé vendredi le ministère du Travail, soit leur plus forte hausse depuis janvier et un résultat à comparer à 2,9 % en août. En excluant les secteurs volatils de l'alimentation et de l'énergie, les prix de base ont également progressé de 3 %, contre 3,1 % le mois précédent.
Sur une base mensuelle, la hausse des prix a ralenti: ils ont augmenté de 0,3 % en septembre, contre 0,4 % le mois précédent. L'inflation de base a également ralenti, s'établissant à 0,2 %, contre 0,3 % en août.
Les chiffres montrent que l'inflation adopte une montée plus lente que ce que prévoyaient de nombreux économistes lorsque le président Donald Trump a imposé des droits de douane draconiens en avril.
Certains de ces droits ont ensuite été réduits dans le cadre d'accords commerciaux, tandis que de nombreuses entreprises n'ont répercuté qu'une partie du coût des droits de douane sur les consommateurs, craignant une baisse de leurs ventes. Les entreprises pourraient répercuter davantage de coûts sur les consommateurs dans les mois à venir si les droits de douane s'avèrent permanents.
Cette légère montée constituera un soulagement pour les responsables de la Réserve fédérale, qui ont indiqué qu'ils abaisseraient leur taux directeur lors de leur réunion la semaine prochaine, pour la deuxième fois cette année. Pourtant, l'inflation reste supérieure à l'objectif de 2 % de la Fed, soulignant l'importance des enjeux liés à ses mesures.
«En termes simples, si l'inflation ne semble pas accélérer, elle ne se rapproche pas non plus de son objectif, a affirmé Eric Winograd, économiste en chef pour les États-Unis chez AllianceBernstein, gestionnaire d'actifs. Cela incitera la Fed à la prudence plutôt qu'à l'agressivité.»