Économie

L'inflation est restée stable à 1,7 % en mai au Canada

L'inflation annuelle s'est aussi établie à 1,7 % en mai au Québec, après avoir été de 2,2 % en avril.

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5d60904f5c3a5756fade9e1da4993da7bab9cc5b7c3ee775b4aaa8631f5d1323.jpg Un client pousse un chariot à la sortie d’un supermarché Real Canadian Superstore à Ottawa, le mardi 25 juin 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick (Sean Kilpatrick | La Presse canadienne)

Le rythme annuel de l'inflation s'est maintenu à 1,7 % en mai au pays, le ralentissement de la hausse des coûts du logement ayant contribué à atténuer la pression sur les prix, a annoncé mardi Statistique Canada.

L'inflation annuelle s'est aussi établie à 1,7 % en mai au Québec, après avoir été de 2,2 % en avril.

Les coûts du logement ont augmenté de 3,0 % d'une année à l'autre en mai à l'échelle nationale, selon Statistique Canada, ce qui marque un ralentissement par rapport à 3,4 % en avril.

La disponibilité accrue de logements locatifs, combinée à un ralentissement de la croissance de la population par rapport au printemps dernier, a entraîné un ralentissement de la croissance des loyers en mai, selon Statistique Canada. La croissance a ralenti le plus en Ontario.

Les coûts des intérêts hypothécaires ont quant à eux ralenti pour un 21e mois consécutif, grâce à la baisse des taux d'intérêt annoncée par la Banque du Canada.

Les économistes s'attendaient majoritairement à ce que l'inflation reste inchangée en mai. L'inflation s'était aussi établie à 1,7 % en avril.

Le retrait de la tarification du carbone pour les consommateurs du gouvernement fédéral a continué de tempérer l'inflation annuelle concernant le prix de l'essence, mais une baisse mensuelle plus faible des prix à la pompe par rapport à la même période l'an dernier a limité ce recul.

Les prix des aliments à l'épicerie ont augmenté de 3,3 % sur une base annuelle en mai, soit un demi-point de pourcentage de moins que la hausse observée en avril.

La baisse des prix des voyages organisés et du transport aérien a également freiné l'inflation le mois dernier.

Statistique Canada a toutefois indiqué que les prix des véhicules neufs ont augmenté en mai, de 4,9 % d'une année à l'autre, notamment en raison des prix plus élevés des véhicules électriques.

L'inflation hors taxes — excluant les effets de la suppression de la tarification du carbone — est également restée stable à 2,3 % le mois dernier.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a indiqué la semaine dernière que la banque centrale porterait une attention particulière à ce chiffre, tentant de voir au-delà des effets temporaires pour comprendre l'évolution réelle de l'inflation dans le contexte des droits de douane.

Les indicateurs d'inflation sous-jacente, étroitement surveillés par la Banque du Canada, ont quant à eux reculé d'un dixième de point de pourcentage pour s'établir à 3,0 % en mai.

L'économiste en chef de la BMO, Doug Porter, a mentionné mardi dans une note à ses clients que l'inflation sous-jacente évoluait dans la bonne direction, mais probablement pas suffisamment à elle seule pour convaincre la Banque du Canada de baisser à nouveau ses taux après deux maintiens consécutifs.

La banque centrale examinera les chiffres de l'inflation de juin avant sa prochaine annonce sur les taux d'intérêt prévue pour le 30 juillet. 

«Les données des cinq prochaines semaines détermineront en fin de compte la décision, mais la probabilité d'une baisse en juillet est désormais plus faible compte tenu de la faiblesse de l'IPC», a-t-il avancé.

Un communiqué distinct de Statistique Canada publié mardi a fourni une estimation des ventes manufacturières en mai. Les premiers signes suggèrent une baisse mensuelle de 1,3 %, après une diminution de 2,8 % en avril, le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis ayant pesé sur l'activité.

L'économiste principal de la Banque TD, Andrew Hencic, a expliqué que la guerre commerciale devrait maintenir l'économie à un niveau faible dans les mois à venir, atténuant ainsi les pressions inflationnistes.

«Comme cela a été le cas cette année, les perspectives dépendent fortement de l'évolution des négociations commerciales, mais nous pensons que le contexte économique difficile devrait donner à la Banque du Canada la possibilité de procéder à deux autres baisses cette année», a-t-il indiqué.